Le Fonds monétaire international (FMI) a présenté ses excuses au gouvernement grec pour lui avoir par erreur demandé 22.000 licenciements supplémentaires en plus des 27.000 déjà prévus, rapporte mardi le journal grec Nea sur son site internet.
Le courriel contenant cette demande a été envoyé au ministère grec des Finances par le représentant permanent du FMI à Athènes Bob Traa à la veille de la réunion cruciale des ministres des Finances à Bruxelles sur le dossier grec, suscitant l'embarras à Athènes, qui a catégoriquement rejeté les nouvelles exigences du FMI.
Le plan d'austérité sur quatre ans, dicté par les créanciers de l'UE et du FMI et voté récemment par le Parlement grec, prévoit de réduire le nombre de fonctionnaires d'environ 125.000 d'ici 2016.
Bien que les explications fournies par le Fonds aient permis d'apaiser la tension, des sources proches de la situation estiment que de nouveaux licenciements pourraient être évoqués par la troïka des créanciers si la Grèce ne licencie pas 2.000 personnes avant la fin de l'année en cours.
Ces derniers jours, les fonctionnaires grecs ont de nouveau manifesté à travers le pays suite à des centaines de licenciements dans le secteur public. Lundi, une foule d'employés de la municipalité d'Athènes a bloqué le bâtiment de la mairie pour appeler le maire de la capitale Giorgos Kaminis à ne pas envoyer au gouvernement la liste des personnes à licencier. Des actions similaires ont eu lieu dans les ministères de la Santé, de l'Agriculture, de l'Environnement et du Tourisme.
