Le parlement grec a approuvé dans la nuit de dimanche à lundi le budget national pour 2013 prévoyant des économies pour un montant total de 9,4 milliards d'euros et une réduction de 4,2% du PIB, rapporte le correspondant de RIA Novosti à Athènes.
Plus de 150 députés sur 300 ont soutenu le projet de budget, dont les parlementaires des trois partis de la coalition gouvernementale, ce qui pourrait ouvrir la voie à la poursuite des versements des prêts de l'UE et du FMI à la Grèce. Selon le ministre grec des Finances Yannis Stournaras, l'adoption de ce quatrième budget de rigueur garantira à la Grèce un déblocage "imminent" d'une nouvelle tranche de prêts s'élevant à 31,5 milliards d'euros.
Le premier ministre Antonis Samaras a assuré aux députés qu'il s'agissait des dernières mesures adoptées dans l'objectif de réduire les dépenses budgétaires. Il a également promis de rétablir les salaires et les pensions après la sortie du pays de la récession économique.
Pour sa part, le leader de l'opposition parlementaire Alexis Tsipras du parti de gauche radicale Syriza s'est prononcé catégoriquement contre l'adoption du budget, estimant que le programme anticrise "ne marchait pas" dans le pays. D'après lui, les bailleurs de fonds internationaux finiront en tout cas par effacer la dette grecque, comme c'était le cas avec l'Allemagne en 1953 après la Seconde Guerre mondiale.
Lundi 12 novembre, les ministres des Finances de la zone euro se réunissent à Bruxelles pour examiner la situation de la Grèce, son assainissement budgétaire et l'évolution de sa dette via un rapport que la troïka des créanciers de ce pays devrait présenter à cette occasion.
