La journaliste ukrainienne Anhar Kotchneva, fervente militante du régime du président Bachar el-Assad et qui a disparue le 10 octobre dernier près de la ville syrienne de Homs (centre), aurait été enlevée par les rebelles, a indiqué au journal Izvestia Dmitri Petrov, son ancien époux.
M. Petrov a annoncé avoir reçu vendredi le texto suivant, envoyé depuis le numéro syrien d'Anhar: "J'espère que tout ira bien. Ne m'écris pas". Un message similaire a en outre été reçu par un ami de la journaliste, qui lui a précisé qu'elle avait été capturée.
Vendredi dernier, une connaissance de la journaliste a annoncé que cette dernière avait disparu près de la ville insurgée de Qussair (20 km de la ville de Homs).
"Je doute que les opposés au régime l'aient enlevée exprès, ils ne lisent pas les réseaux sociaux russes dans lesquels Anhar exprime sa position", a estimé Dmitri Petrov.
Toutefois, Elena Gromova, une amie proche de la journaliste, se montre beaucoup moins optimiste sur le sort d'Anhar. Elle affirme que cette dernière avait souvent reçu des menaces.
"Des représentants de l'opposition syrienne basée à Moscou (…) ont souvent menacé Anhar. Elle a fait beaucoup d'interventions à la télévision locale en arabe, langue qu'elle maîtrise parfaitement. Elle a toujours défendu le pouvoir [syrien]", a fait savoir Mme Gromova.
Citoyenne ukrainienne née d'une mère palestinienne, Anhar Kotchneva s'est rendue en Syrie au lendemain de l'éclatement du conflit pour donner sa vision des évènements. Correspondante freelance du portail d'information Utro.ru, elle a collaboré en outre avec les chaînes russes NTV, Rent TV, et Russia Today et a accompagné des journalistes russes en mission en Syrie.
