Le bureau de coordination de l'Onu qui remplacera la Mission de supervision des Nations unies en Syrie (MISNUS) aura pour tâche d'encourager les parties adverses à engager un dialogue politique, a indiqué vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.
"La nouvelle structure de l'Onu en Syrie suivra l'évolution de la situation sur le terrain, encouragera les parties syriennes à arrêter l'effusion de sang le plus tôt possible et à amorcer un dialogue politique", lit-on dans le communiqué.
La Russie, qui a participé à la MISNUS en y envoyant des observateurs, évalue positivement le rôle de la mission dans les efforts visant à désamorcer la crise syrienne.
"Nous déplorons que le mandat de la MISNUS n'ait pas été renouvelé en raison de la position de certains membres du Conseil de sécurité. Nous insistons sur l'importance du maintien de la présence de l'Onu en Syrie pour régler la crise dans le cadre du plan Annan et des ententes enregistrées à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie", conclut la diplomatie russe.
L'ambassadeur de la France à l'Onu Gérard Araud, qui préside actuellement le Conseil de sécurité, a annoncé jeudi que la présence de l'Onu à Damas se traduirait par la mise en place d'un bureau de coordination qui remplacera la MISNUS, dont le mandat expire le 19 août.
Près de 100 observateurs militaires internationaux se trouvent actuellement en Syrie, secouée depuis 17 mois par des affrontements sanglants entre les troupes gouvernementales et les rebelles armés.
Chargée de superviser le cessez-le-feu décrété conformément au plan Annan, la mission de supervision a entamé ses activités en mai dernier. Depuis l'arrivée en mai des observateurs en Syrie, aucune des parties belligérantes n'a déposé les armes.
Selon les autorités syriennes, le conflit a fait près de 8.000 morts. Selon des organisations non-gouvernementales, 17.000 à 20.000 personnes ont été tuées lors des affrontements.
