75% des Turcs sont hostiles à une action militaire d'Ankara contre la Turquie, d'après les résultats d'un sondage effectué par le centre d'études stratégiques Bilgesam.
D'après une majorité écrasante de personnes ayant pris part au sondage, une telle action répondrait en premier lieu aux intérêts des forces impérialistes occidentales.
36,8% des personnes interrogées sont hostiles à toute opération militaire contre le pays voisin ainsi qu'à tout soutien au recours à la force dans le règlement de la crise.
38% des sondés estiment qu'Ankara ne doit qu'accorder un soutien politique à une éventuelle opération sous l'égide de l'Onu ou de l'Otan.
"Ces résultats démontrent que près de 75% des Turcs sont contre toute participation du pays à une opération militaire contre la Syrie", déclarent les sociologues du centre des recherches stratégiques Bilgesam.
40% des personnes interrogées estiment que la Turquie doit aider l'opposition syrienne. 43,4% appellent à régler la crise par voie de négociations. 32,7% des sondés pensent que la situation en Syrie ne concerne pas la Turquie.
Un Turc sur cinq craint une désintégration de la Syrie suite à la chute du régime de Bachar el-Assad. Un Turc sur six craint la création d'un Etat kurde dans le nord du pays.
On ignore combien de personnes ont pris part au sondage et quand ce dernier a été réalisé.
Fin juillet, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a déclaré que son pays prendrait toutes les mesures nécessaires en cas de menace terroriste émanant de la Syrie. Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a à son tour annoncé qu'Ankara pourrait poursuivre sur le territoire syrien les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) auxquels Damas aurait confié le contrôle de plusieurs zones du nord de la Syrie.
Le 2 août, l'armée turque a entamé des manœuvres impliquant des unités blindées à proximité de la frontière syrienne.
