Syrie: sanctionner les autorités revient à soutenir les rebelles (Moscou)

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Adopter des sanctions internationales contre les autorités syriennes signifierait soutenir le mouvement insurgé, a déclaré mercredi à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Adopter des sanctions internationales contre les autorités syriennes signifierait soutenir le mouvement insurgé, a déclaré mercredi à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Au lieu de calmer l'opposition, certains de nos partenaires ne font que les inciter à poursuivre leur lutte… En plus, vous avez sûrement entendu parler des opérations "Volcan de Damas", "Bataille pour la capitale" et "Combat décisif" (lancées lundi soir par les rebelles, ndlr.). Dans ce contexte, adopter une résolution interdisant certaines actions uniquement au gouvernement syrien signifierait soutenir directement le mouvement révolutionnaire", a indiqué M.Lavrov devant les journalistes.

La politique qui consiste à soutenir l'opposition "mène vers une impasse, parce que le président Bachar el-Assad ne partira pas de son gré", a-t-il ajouté.

"Exercer des pressions sur une seule partie en conflit signifie participer à une guerre civile et s'ingérer dans les affaires intérieures d'un Etat", selon lui.

Le Conseil de sécurité de l'ONU examinera mercredi soir deux projets de résolutions portant sur la Syrie: celui proposé par les pays occidentaux, qui menace le régime syrien de nouvelles sanctions, et le projet russe, visant à proroger le mandat de la mission d'observateurs de l'ONU en Syrie en vue de préparer un dialogue entre le gouvernement et les rebelles. L'Occident est pour sa part hostile à toute prorogation du mandat de la mission des Nations unies, qui expire le 21 juillet.

Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par une vague de contestation du régime en place. Selon l'ONU, les affrontements ont déjà fait près de 15.000 victimes parmi les civils et les militaires et près de 230.000 réfugiés. Un cessez-le-feu a été décrété dans le pays en avril dernier, en vertu du plan de paix élaboré par l'émissaire international Kofi Annan. Toutefois, les parties adverses font régulièrement état de nouveaux affrontements et victimes.

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