L'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan s'est dit "choqué" par le massacre survenu jeudi dans le village syrien de Treimsa, rapportent vendredi les médias occidentaux.
Selon l'émissaire, les troupes gouvernementales on eu recours à des armes lourdes tels que l'artillerie, des chars et des hélicoptères, "violant l'engagement du gouvernement de cesser l'emploi d'armes lourdes dans les centres de population et son engagement sur le plan en six points".
"Il est extrêmement important de mettre fin aux violences et à la cruauté. Il est plus important que jamais que les gouvernements ayant une influence [sur le régime syrien] la renforcent pour mettre fin aux violences", a-t-il indiqué avant d'exhorter la communauté internationale à accroître les pressions sur Damas.
L'émissaire a en outre ajouté que les observateurs onusiens présents en Syrie se rendraient sur les lieux de la tragédie dès que la situation l'aurait permis pour élucider les circonstances de l'incident.
L'agence nationale SANA a fait savoir qu'au moins 50 personnes avaient péri jeudi dans le village syrien de Treimsa suite à une attaque de bandits armés.
Toutefois, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a une vision très différente des faits. Selon cette institution basée à Londres, les forces gouvernementales ont pilonné jeudi Treimsa, après quoi les miliciens pro-régime y ont exécuté entre 100 et 220 civils.
La Syrie est secouée depuis près de seize mois par un mouvement de contestation sans précédent du régime en place. Selon différentes données, les affrontements entre rebelles et troupes gouvernementales ont déjà fait plus de 15.000 morts. Un cessez-le-feu a été décrété dans le pays en avril dernier, conformément au plan de paix avancé par l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. Toutefois, les parties en conflit font régulièrement état de nouveaux heurts et victimes.
