Syrie/résolution: Washington n'exclut pas le soutien de Moscou

Washington n'exclut pas l'approbation par l'ensemble des membres du Conseil de sécurité de l'Onu du projet de résolution sur la Syrie, soumis le 12 juillet par l'Occident, bien que la Russie se soit déclarée hostile à ce document, a annoncé le porte-parole du département d'Etat Patrick Ventrell.

"Participant de nombreuses négociations et réunions du Conseil de sécurité, je me souviens d'un grand nombre de cas où des personnes révélaient leur position au public. Cependant ensuite, au terme de discussions à huis clos, les documents appropriés ont été adoptés par l'ensemble des quinze membres du Conseil de sécurité", a déclaré jeudi aux journalistes M.Ventrell.

Il n'a toutefois mentionné aucun cas où la Russie n'aurait pas opposé son véto après avoir promis d'y recourir.

Les Etats-Unis, la France, l'Allemagne ainsi que la Grande-Bretagne ont soumis au Conseil de sécurité de l'Onu un projet de résolution donnant dix jours au régime syrien pour arrêter d'utiliser des armes lourdes sous peine de sanctions diplomatiques, économiques et celles prévues par le chapitre VII de la Charte des Nations unies ouvrant la voie au recours à la force.

Selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov, Moscou n'acceptera pas ce projet de résolution, car son adoption est en mesure d'entraîner une intervention militaire en Syrie.

Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par une vague de contestation du régime de Bachar el-Assad. Selon l'Onu, les affrontements ont déjà fait plus de 12.000 victimes parmi les civils et les militaires. Un cessez-le-feu a été décrété dans le pays en avril dernier, en vertu du plan de paix élaboré par l'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. Toutefois, les parties adverses font régulièrement état de nouveaux affrontements et victimes.