La Russie a soumis au Conseil de sécurité de l'Onu un projet de résolution prolongeant de trois mois la mission des observateurs internationaux en Syrie, a déclaré le représentant adjoint russe auprès de l'Onu Alexandre Pankine.
"Il ne s'agit pas d'un projet de confrontation, l'essentiel de ce document consiste à soutenir les efforts déployés par Kofi Annan et les accords atteints à Genève", a-t-il indiqué.
Auparavant, l'émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie Kofi Annan a proposé un plan de règlement de la crise syrienne prévoyant l'instauration d'un cessez-le-feu et le lancement d'un dialogue politique entre les pro- et anti-Assad. Réunis le 30 juin à Genève, les chefs de diplomatie des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, dont la Russie, ainsi que plusieurs pays de la région ont approuvé ce plan, en proposant de former en Syrie un gouvernement de transition impliquant des représentants des deux parties en conflit.
Le mandat de la mission d'observateurs onusiens déployée actuellement en Syrie expire le 21 juillet. La semaine dernière, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a proposé au Conseil de sécurité d'étudier certaines options pour la poursuite des travaux de la mission, dont une augmentation du nombre d'observateurs civils.
Selon M.Pankine, la Russie "est prête à accepter les recommandations du secrétaire général concernant le fonctionnement de la mission".
"Nous proposons à tous nos partenaires de travailler avec ce projet, bien que nous nous rendions compte qu'il ne plaira pas à tous car ces derniers jours on entend souvent dire que seules les sanctions, dont celles concernant les intérêts de la Russie, constituent un instrument qui pourrait pousser Damas à remplir ses obligations", a déclaré M.Pankine.
A présent, les pays occidentaux du Conseil de sécurité préparent leur propre projet de résolution sur la Syrie qui prévoit l'imposition de nouvelles sanctions à l'encontre du régime de Damas.
