La Turquie est prête à examiner l'initiative russe visant à tenir une rencontre des pays capables d'influer sur l'opposition syrienne, si elle reçoit une proposition officielle de Moscou à ce sujet, a déclaré jeudi à Istanbul le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu lors d'une conférence de presse conjointe avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a proposé mercredi que les Etats capables d'influer sur les groupes d'opposition syrienne tiennent une rencontre en l'absence des représentants syriens. M.Lavrov a estimé que ces pays devraient se mettre d'accord sur l'application du plan Annan en excluant la politique du deux poids deux mesures.
Mme Clinton a, quant à elle, de nouveau déclaré jeudi que le président Bachar el-Assad devait quitter le pays. "La Syrie ne pourra pas devenir un pays démocratique respectant les droits de l'homme tant que M.Assad restera au pouvoir", a indiqué la secrétaire d'Etat américaine. Elle a appelé à créer un gouvernement intérimaire syrien qui remplacerait l'administration Assad et s'est dit prête à coopérer avec Moscou pendant cette période de transition.
A Istanbul, M.Davutoglu et Mme Clinton participent à la seconde réunion ministérielle du Forum global de lutte contre le terrorisme, coprésidé par les Etats-Unis et la Turquie. L'événement de deux jours a réuni des représentants de 29 pays, dont notamment des Etats membres de l'UE ainsi que des responsables de l'ONU. La délégation russe est conduite par Alexandre Zmeïevski, délégué pour la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.
