Les Etats-Unis ont décidé d'expulser le chargé d'affaires syrien en réaction au massacre perpétré la semaine dernière dans le village de Houla, ont annoncé mardi les médias internationaux se référant à un porte-parole du département d'Etat américain.
Selon le porte-parole, dont le nom n'a pas été cité, le diplomate syrien dispose de 72 heures pour quitter le pays.
Fin 2011, l'ambassadeur de Syrie à Washington Imad Moustapha a été rappelé à Damas et n'a jamais réintégré son poste dans la capitale américaine.
Plus tôt mardi, l'Espagne, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Canada, la France, l'Australie, l'Allemagne et les Pays-Bas ont également annoncé procéder à l'expulsion de diplomates syriens.
Selon les observateurs internationaux, plus de 100 civils, dont des femmes et des enfants, ont trouvé la mort lors de l'attaque lancée les 25 et 26 mai contre Houla. La plupart des victimes ont été abattues par des balles tirées à courte distance, les autres étant tuées par des obus d'artillerie. Le 27 mai, le Conseil de sécurité de l'ONU a violemment dénoncé ce massacre.
Les autorités syriennes nient leur implication dans la tuerie de Houla et en rejettent la responsabilité aux combattants islamistes.
Un cessez-le-feu a été instauré mi-avril entre les troupes gouvernementales et les groupes armés de l'opposition, conformément au plan de paix formulé par l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. Le respect de la trêve est contrôlé par la mission de supervision mise en place sous l'égide des Nations unies.
