L'idée selon laquelle Moscou soutiendrait la Corée du Nord est l'un des principaux stéréotypes erronés entourant la politique étrangère de la Russie, a annoncé à RIA Novosti une source haut placée au sein du Kremlin.
"Nous avons toujours dit que tout essai nucléaire était inacceptable. Nous sommes beaucoup plus préoccupés par le dossier nucléaire nord-coréen que les Américains ou que tout autre pays. Ils sont proches de notre frontière. L'affirmation selon laquelle nous soutiendrions la Corée du Nord est erronée", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Ce dernier a ajouté que la Corée du Nord n'avait fait aucun bien à la Russie et que sa politique se résumait en trois mots: bluff, menaces et chantage.
"Nous n'avons pas de contacts directs avec Kim Jong-il (nouveau leader nord-coréen, ndlr) (…) pour l'instant. Mais il est évident que les dernières décisions ont été prises par des escrocs et dupeurs. Il s'agit de la décision de tirer une fusée, une entreprise inutile qui s'est heureusement soldée par un échec. Il existe une résolution de l'Onu interdisant tout tir de missile balistique", a conclu la source.
La Corée du Nord s'est proclamée puissance nucléaire en 2005 et a effectué des tests nucléaires en 2006 et 2009 suscitant une vague de protestations de la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l'Onu a notamment décrété des sanctions contre Pyongyang qui insiste sur le caractère pacifique de son programme nucléaire.
Les résolutions 1718 et 1874 appellent la Corée du Nord à renoncer aux essais nucléaires et à revenir aux négociations sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Cependant, en avril dernier, certains médias ont rapporté que Pyongyang s'apprêtait à mener un nouvel essai nucléaire souterrain.
