Deux attentats-suicides ont fait des victimes lundi matin dans la ville syrienne d'Idlib, dans le nord-ouest du pays, a rapporté la chaîne syrienne Surya.
Les explosions, qui se sont produites dans deux quartiers de la ville, ont fait au moins 20 morts, principalement parmi les agents des forces de l'ordre, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une organisation d'opposition basée à Londres.
Les médias occidentaux diffusent souvent les données fournies par l'OSDH. Toutefois, le ministère russe des Affaires étrangères met en doute l'authenticité des informations de cette organisation. Selon le ministère russe, l'OSDH compte seulement deux personnes - le chef de cet organisme, Rami Abdul Rahman, qui n'a même pas de diplôme d'études secondaires, et son secrétaire et interprète. M.Abdul Rahman a annoncé dans une interview qu'il résidait en permanence à Londres où il tenait un café.
Les médias ont antérieurement annoncé que l'opposition avait entrepris une sortie au centre de la capitale syrienne Damas dans la nuit de dimanche à lundi. Le siège de la Banque centrale du pays, situé sur la place Sabaa Bahrat, lieu de rassemblements des partisans du régime Assad, a été la cible de tirs au lance-roquettes.
Un cessez-le-feu a été instauré entre l'Armée syrienne libre (opposition) et les troupes restées fidèles au président Bachar Assad le 12 avril dernier, dans le cadre du plan de règlement de la crise syrienne proposé par Kofi Annan, émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie. Le premier groupe d'observateurs onusiens chargés de vérifier le respect du cessez-le-feu a commencé sa mission en Syrie le 16 avril. Malgré la présence d'observateurs dans le pays, le cessez-le-feu est régulièrement violé.
Depuis plus d'un an, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime de Bachar el-Assad. Selon les estimations des Nations unies, la confrontation armée y aurait déjà fait plus de 9.000 morts et quelque 230.000 réfugiés et un million de personnes y ont besoin d'aide humanitaire. Damas affirme pour sa part que plus de 2.500 policiers et soldats syriens, ainsi que plus de 3.200 civils ont été tués dans les affrontements contre des bandits financés de l'étranger.
