Washington étudie la possibilité de permettre à Téhéran d'enrichir l'uranium à 5% à condition que l'Iran lève toute restriction sur l'accès des inspecteurs internationaux à ses installations nucléaires, rapporte vendredi le quotidien américain Los Angeles Times citant des sources au sein de l'administration US.
Selon le journal, les Etats-Unis, ainsi que plusieurs autres pays occidentaux, jugent peu probable que l'Iran se plie à leurs exigences et qu'il abandonne ses activités d'enrichissement d'uranium, ce qui est susceptible de compromettre toute possibilité d'arriver à un accord sur la question de son programme nucléaire.
Ce changement possible de la position américaine à l'égard du problème iranien pourrait toutefois se heurter à l'opposition du Parti républicain, indique le journal.
En février 2010, l'Iran a lancé le processus d'enrichissement d'uranium à 20%. Selon les experts de ce dossier, une bombe nucléaire nécessite de l'uranium enrichi à plus de 90%. Début 2012, Téhéran a annoncé avoir mis en service 3.000 nouvelles centrifugeuses sur le site de Natanz, portant leur nombre total à 9.000.
Plusieurs pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil mené, selon Téhéran, à des fins pacifiques. Le Conseil de sécurité de l'Onu a déjà adopté plusieurs résolutions sanctionnant l'Iran pour son refus d'établir un moratoire sur l'enrichissement d'uranium.
