Syrie: les menaces de Juppé fantaisistes (opposition)

© RIA Novosti . Alexandr Natruskin / Accéder à la base multimédiaQadri Jamil
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La menace d'appliquer à la Syrie le chapitre VII de la Charte des Nations unies, récemment formulée par le chef de la diplomatie française Alain Juppé, n'est pas réaliste, a estimé vendredi Qadri Jamil, chef de la délégation du Front populaire de changement et de libération (opposition intérieure syrienne), en visite à Moscou.

La menace d'appliquer à la Syrie le chapitre VII de la Charte des Nations unies, récemment formulée par le chef de la diplomatie française Alain Juppé, n'est pas réaliste, a estimé vendredi Qadri Jamil, chef de la délégation du Front populaire de changement et de libération (opposition intérieure syrienne), en visite à Moscou.

Le ministre français des Affaires étrangères a annoncé mardi qu'en cas d'échec du plan de paix de Kofi Annan, il faudrait passer à l'application du chapitre VII de la charte des Nations unies, qui prévoit la possibilité d'un recours à la force en cas de menaces contre la paix.

"Ces propos sont fantaisistes et provocateurs (…). Leur but est de pousser les forces radicales qui ont perdu en importance vers un extrémisme encore plus accru", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.

M. Jamil a ajouté que ce genre de déclarations donnaient à certains courants de l'opposition l'espoir illusoire d'une intervention étrangère.

Certains pays, qui s'attribuent aujourd'hui le droit d'instaurer un nouvel ordre mondial, incitent l'opposition à refuser le dialogue avec le pouvoir, empêchant ainsi d'arrêter l'effusion de sang dans le pays, a poursuivi l'homme politique.

Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime de Bachar Assad. Selon l'Onu, la confrontation armée aurait déjà fait plus de 9.000 morts. Damas indique que plus de 2.500 policiers et soldats syriens, ainsi que plus de 3.200 civils ont été tués dans les affrontements contre des bandits financés de l'étranger.

Le 12 avril, dans le cadre du plan de règlement de la crise syrienne, proposé par l'émissaire spécial de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, un cessez-le-feu a été instauré entre l'Armée syrienne libre et les troupes gouvernementales.

Le 16 avril, les premiers observateurs onusiens chargés de vérifier l'application du plan Annan, ont commencé leur mission en Syrie. Toutefois, les parties impliquées dans le conflit continuent de dénoncer de diverses violations du cessez-le-feu.

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