Timochenko: Moscou appelle Kiev à faire preuve d'humanité

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La Russie appelle les autorités ukrainiennes à faire preuve d'humanité et à respecter les droits légitimes de l'ex-première ministre Ioulia Timochenko, qui purge une peine de prison à Kharkov, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

La  Russie appelle les autorités ukrainiennes à faire preuve d'humanité et à respecter les droits légitimes de l'ex-première ministre Ioulia Timochenko, qui purge une peine de prison à Kharkov, a indiqué mardi le ministère russe des Affaires étrangères.

"C'est avec une profonde inquiétude que les informations des médias rapportant une dégradation de l'état de santé de l'ex-première ministre Mme Timochenko, incarcérée et nécessitant des soins médicaux urgents, a été accueillie à Moscou. Nous espérons que les autorités ukrainiennes prendront toutes les mesures qui s'imposent pour que les droits légitimes de Mme Timochenko soient respectés dans toute leur intégralité", est-il indiqué dans le document.

L'opposante a dénoncé mardi au parquet des violences perpétrées à son encontre par le personnel carcéral la semaine dernière, lors de son hospitalisation.

Selon Mme Timochenko, trois policiers lui ont tordu les bras et les jambes avant de lui asséner un coup au ventre. Son avocat a en outre annoncé que l'intéressée avait entamé une grève de la faim pour dénoncer la "répression politique" dont elle s'estime victime.

Incarcérée depuis août 2011, Mme Timochenko, 51 ans, a été condamnée en octobre à sept ans de prison pour abus de pouvoir. On lui reproche d'avoir signé en 2009 avec la Russie des accords gaziers jugés désavantageux pour le pays, alors qu'elle était chef du gouvernement.

Elle est à nouveau jugée actuellement, cette fois pour détournement de fonds publics et fraude fiscale en 1997-1998, à la tête du groupe Systèmes énergétiques unis d'Ukraine (SEUU). Ces délits sont passibles de 12 ans de prison.

Les avocats et les sympathisants de l'égérie de la "révolution orange" de 2004 estiment que les poursuites pénales engagées à son encontre sont politiquement motivées. Mme Timochenko, battue à la présidentielle de 2010 par l'actuel chef de l'Etat Viktor Ianoukovitch, dénonce une vengeance personnelle de ce dernier. Les autorités ukrainiennes réfutent cette accusation.

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