Les chefs de diplomatie des 27 pays de l'Union européenne réunis à Luxembourg ont adopté lundi un nouveau train de sanctions à l'encontre de la Syrie, annoncent les médias occidentaux se référant à des sources diplomatiques.
"Ces sanctions contre la Syrie vont être mises en œuvre. Elles couvrent les produits de luxe et le matériel servant à la répression", a indiqué un diplomate européen, cité par les médias.
Toutefois, selon un autre diplomate européen, l’Union européenne vise de manière "très symbolique" le train de vie du couple Assad, alors que la presse a récemment épinglé les goûts de luxe de l'épouse du président syrien Bachar al-Assad, Asma.
L’Union européenne veut aussi allonger la liste des équipements qui peuvent servir à des fins de répression interne de l’opposition, ou qui peuvent servir à l'élaboration de tels produits. Certains de ces produits seront interdits, d’autres nécessiteront un processus d’autorisation spéciale, au cas par cas.
Il s’agit du quatorzième train de sanctions contre la Syrie de la part des Vingt-Sept.
Le 23 mars dernier, les 27 ministres des Affaires étrangères de l'UE ont renforcé les sanctions contre le régime de Bachar el-Assad, incluant dans la "liste noire" deux compagnies, ainsi que douze personnes dont sa mère Anisa Makhlouf et son épouse Asma. Elles sont désormais interdites d'entrée sur le territoire de l'Union européenne, et leurs avoirs sont gelés. Au total, 150 personnes proches du président el-Assad sont actuellement visées par des sanctions européennes.
L'Union européenne a auparavant cessé ses livraisons d'armes en Syrie et ses investissements dans le secteur pétrolier, adoptant notamment un embargo pétrolier, et a approuvé des mesures restrictives contre les secteurs banquier et financier, gelant entre autres les avoirs de la Banque centrale syrienne.
