Au moins sept personnes ont trouvé la mort au cours des manifestations organisées par l'opposition syrienne vendredi dans plusieurs régions du pays, rapportent samedi les médias arabes.
Selon le Comité de coordination (opposition), les protestataires ont été tués par les forces de sécurité dans les villes de Hama, d'Idlib, de Deraa ainsi qu'aux alentours de la capitale, Damas. Plusieurs personnes ont été arrêtées.
Le 12 avril, les militants de l'opposition avaient lancé une vaste campagne sur Internet appelant "tous les Syriens" à prendre part aux actions de protestation programmées pour vendredi.
"Si vous voulez mettre fin aux meurtres, descendez dans la rue. Si vous voulez arrêter la destruction de vos villes, descendez dans la rue. Si vous voulez mettre un terme à la règne de la dynastie des Assad, descendez dans la rue", ont lancé les opposants sur un de leurs sites.
Auparavant, le chef du Conseil national syrien (CNS) Burhan Galioun a affirmé que "le droit de manifestation pacifique" constituait "un des points principaux du plan de paix de l'émissaire de l'Onu Kofi Annan". Pour sa part, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que l'opposition ne pourrait manifester qu'après avoir obtenu l'autorisation nécessaire.
Depuis plus d'un an, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime de Bachar el-Assad. Selon les estimations des Nations unies, le nombre total des victimes de la confrontation armée y aurait déjà dépassé 9.000 personnes. Damas indique que plus de 2.500 policiers et soldats syriens, ainsi que plus de 3.200 civils ont été tués dans les affrontements contre des bandits financés de l'étranger.
