Le candidat républicain à la présidentielle américaine Mitt Romney, qui a récemment qualifié la Russie d'"ennemi numéro un" de Washington, a réagi aux critiques du président russe Dmitri Medvedev dans un article publié mercredi par la revue Foreign Policy.
"Ce n'est pas un hasard si c'est à mon encontre que M.Medvedev adresse ses critiques. Il est évident que les Russes préfèrent faire des affaires avec l'administration actuelle de la Maison blanche", a écrit M.Romney.
Dans le texte, l'ex-gouverneur du Massachussetts a de nouveau fustigé le leader américain Barack Obama pour sa disposition à afficher "plus de souplesse" dans les négociations sur la défense antimissile avec Moscou.
"Cette souplesse, à quoi servira-t-elle? (…). Il (Obama, ndlr) a abandonné nos projets antimissiles en Pologne sans avoir obtenu de concessions de la part de Moscou. Il a donné à la Russie le droit à une nouvelle réduction de nos arsenaux nucléaires", a lancé M.Romney.
Selon lui, le dialogue Obama-Medvedev suscite des questions liées non seulement à la politique menée par Washington à l'égard de Moscou, mais aussi à l'ensemble de la politique étrangère des Etats-Unis.
Mitt Romney a également dénoncé les félicitations adressées par le département d'Etat américain au peuple russe à l'occasion de l'élection de Vladimir Poutine au poste présidentiel. Selon lui, le scrutin a été entaché par des actes de fraude et d'intimidation.
Lundi 26 mars, M.Romney avait accusé la Russie de "soutenir les pires régimes du monde", la qualifiant d'"ennemi géopolitique numéro un des Etats-Unis". En réponse, le président russe Dmitri Medvedev a conseillé au candidat républicain de "faire appel à la raison" et d'"utiliser sa tête".
