Syrie: une intervention armée aurait des conséquences imprévisibles (général US)

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Le général américain à la retraite Wesley Clark invite la Maison-Blanche à ne pas s'empresser d'intervenir en Syrie, car il n'est pas clair si le résultat d'une telle intervention répondrait ou non aux intérêts nationaux des Etats-Unis.

Le général américain à la retraite Wesley Clark invite la Maison-Blanche à ne pas s'empresser d'intervenir en Syrie, car il n'est pas clair si le résultat d'une telle intervention répondrait ou non aux intérêts nationaux des Etats-Unis.

"De fortes tendances islamiques sont apparues en Tunisie, en Egypte et en Libye malgré l'aspect extérieur démocratique et pro-occidental des révoltes au début du printemps arabe. Il semble que la future orientation de ces Etats profiterait moins aux objectifs des Etats-Unis et de la politique régionale que les orientations précédentes", a déclaré M. Clark, ancien commandant des forces de l'Otan au Kosovo, dans une interview à la chaîne de télévision CNN.

Selon le général, avant d'intervenir en Syrie, Washington devrait se poser une série de questions, à savoir quels sont les intérêts nationaux mis en jeu, quel est l'objectif final de l'intervention, quelle est la force nécessaire pour atteindre cet objectif, quel est l'Etat qui naîtrait à la suite de l'intervention, quels sont les fondements légaux de l'intervention au regard du droit international, sur quels alliés Washington pourrait compter et si les risques encourus seraient proportionnés aux intérêts des Etats-Unis.

"La Syrie est moins accessible sur le plan militaire que la Libye. La population syrienne est trois fois plus importante: 22 millions de personnes, dont deux millions de chrétiens", souligne le général.

Selon lui, "des armes sont toujours livrées à la Syrie et des réfugiés quittent le pays, mais on n'y trouve pas d'opposition organisée avec laquelle on pourrait coopérer". Et bien que l'Arabie saoudite et le Qatar appellent à renverser al-Assad, "cela fait penser plutôt à une stratégie anti-iranienne", a conclu M. Clark.

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