Le Conseil de sécurité de l'Onu doit et peut parvenir à un consensus sur un règlement pacifique en Syrie, pays secoué depuis 10 mois par un mouvement de contestation sans précédent, a déclaré mardi le représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu, Vitali Tchourkine.
"Un consensus sur la Syrie est non seulement nécessaire, mais également possible", a-t-il indiqué lors d'une séance publique du Conseil de sécurité.
Le diplomate a en outre souligné que le Conseil n'avait pas le droit de dicter à quelque pays que ce soit les modalités d'un règlement intérieur.
"Il ne possède pas ce pouvoir", a noté M.Tchourkine.
"Nous rejetons toute possibilité de sanctions, toute tentative (…) d'alimenter le conflit et de justifier une intervention militaire étrangère", a-t-il dit.
En octobre 2011, l'Occident a tenté d'adopter un projet de résolution sur la Syrie prévoyant des sanctions contre les autorités syriennes. Moscou et Pékin ont alors usé leur droit de véto pour bloquer l'adoption de ce document.
Moscou a proposé mi-décembre son propre projet de résolution, que les pays occidentaux ont jugé "insuffisant" pour mettre un terme aux violences dans le pays.
La semaine dernière, le Maroc, au nom de la Ligue arabe, a présenté un nouveau projet qui reprend la position occidentale et réclame un changement de pouvoir en Syrie. Lundi, la Russie a réaffirmé son opposition à ce document qui prévoit le départ du président Bachar el-Assad.
