La position de Moscou qui cherche à éviter les sanctions contre les autorités syriennes sur fond de répression des manifestations dans le pays est inadmissible, a déclaré Carroll Bogert, directrice générale adjointe de Human Rights Watch.
"La Russie répète les erreurs de plusieurs Etats occidentaux très attachés à leurs alliés autoritaires dans le monde arabe", a indiqué Mme Bogert.
Selon elle, des gouvernements occidentaux ont assez tard fait attention à la volonté du peuple en Egypte et au Bahreïn et Moscou occupe actuellement une position analogue sur la Syrie.
"Depuis plusieurs mois, le gouvernement syrien réprime cruellement le soulèvement populaire. D'après les estimations de l'Onu, plus de 5.000 personnes ont été tuées en dix mois. Mais Moscou dit que les deux parties ont recours à la violence", a insisté la responsable, avant de souligner que des dizaines de milliers de personnes avaient été appréhendées et que des tortures étaient largement utilisées dans les prisons syriennes.
Le recours à la force par l'opposition ne justifie pas des milliers de victimes parmi les civils, a insisté Mme Bogert. Sans intervention de la communauté internationale, les affrontements en Syrie pourraient se transformer en conflit armé avec des conséquences globales.
Depuis le 15 mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Souhaitant éviter une répétition du scénario libyen, la Russie s'oppose à des sanctions contre Damas. Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, Moscou travaille avec les deux parties du conflit afin de régler la situation dans le pays.
Syrie: la position de Moscou critiquée par Human Rights Watch
15:16 23.01.2012 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
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La position de Moscou qui cherche à éviter les sanctions contre les autorités syriennes sur fond de répression des manifestations dans le pays est inadmissible, a déclaré Carroll Bogert, directrice générale adjointe de Human Rights Watch.
