Arabie saoudite: des émeutes font 14 blessés

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Quatorze personnes, dont onze policiers, ont été blessées lors des heurtes qui ont eu lieu lundi dans une localité à majorité chiite de l'est de l'Arabie saoudite, a annoncé l'agence officielle SPA.

Quatorze personnes, dont onze policiers, ont été blessées lors des heurtes qui ont eu lieu lundi dans une localité à majorité chiite de l'est de l'Arabie saoudite, a annoncé l'agence officielle SPA.

Selon le ministère saoudien de l'Intérieur, cité par l'agence, des accrochages ont eu lieu le 3 octobre au soir dans la ville d'Awamiah, dans la région d'Al-Qatif. Arrivés sur place pour disperser une manifestation des "fauteurs de troubles", les forces de l'ordre ont essuyé des tirs et des jets de cocktails Molotov.

Les autorités saoudiennes attribuent l'organisation de désordres à "un pays étranger".

"Leurs actes sont encouragés par un Etat étranger. Ils cherchent à torpiller la sécurité et la stabilité dans notre patrie. C'est une ingérence flagrante dans la souveraineté du pays", lit-on dans un communiqué du ministère de l'Intérieur.

Auparavant, Riyad avait accusé à plusieurs reprises l'Iran de soutenir la contestation chiite.

Les tensions sont montées d'un cran dans la région saoudienne d'Al-Qatif en février dernier, à la suite de l'arrestation d'un dignitaire chiite Taoufik al-Amir qui avait appelé lors d'une prière à instaurer une monarchie constitutionnelle et à lutter contre la corruption.

Fin février-début mars, plusieurs manifestations ont eu lieu dans l'est du pays. Descendus dans la rue, les manifestants chiites revendiquaient la libération d'al-Amir et des droits égaux à ceux des sunnites. La communauté chiite représente 10% de la population du royaume. Pour disperser les rassemblements, la police saoudienne a eu recours aux armes à feu.

L'opposition a proclamé la 11 mars 2011 "Journée de colère". La police a réussi maintenir la situation sous son contrôle. Les manifestations, les marches et les grèves ont été interdites dans l'ensemble du pays.

Depuis le début de l'année en cours, un vent de contestation souffle dans le monde arabe. La contestation populaire a déjà balayé les régimes tunisien, égyptien et libyen. Des émeutes ont eu lieu en Jordanie, en Algérie et à Bahreïn. En Syrie et au Yémen, les autorités répriment les manifestations dans le sang. Des experts estiment que la déstabilisation de l'Arabie saoudite pourrait avoir des répercussions sur le monde entier.

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