Le président syrien Bachar el-Assad a promulgué jeudi un décret autorisant le multipartisme, mettant ainsi fin au monopole du parti Baas arabe socialiste qui tient les rênes du pouvoir depuis 1963.
Fin juillet, le gouvernement syrien a approuvé un projet de loi sur les partis politiques qui définit les règles et les conditions de formation et d'activité des partis politiques dans le pays.
En vertu de la loi, tout parti doit être créé dans le cadre de la constitution et doit respecter la législation, l'intégrité de la Syrie ainsi que les principes de la démocratie.
En outre, la loi interdit aux partis politiques de se former sur une base religieuse, ethnique, tribale ou professionnelle.
Par ailleurs, tout parti doit mener une activité publique, préciser ses objectifs ainsi que les moyens de les atteindre et annoncer ses sources de financement.
Depuis le 15 mars, le régime syrien fait face à une contestation populaire sans précédent. Pour calmer le mécontentement populaire, le président Bachar el-Assad a levé l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et a annoncé des réformes économiques et politiques.
Malgré ces mesures, la révolte populaire a pris de l'ampleur. Selon l'opposition et les défenseurs des droits de l'homme, la répression de la révolte populaire en Syrie par les forces de sécurité a fait plus de 1.500 morts. Quelque 3.000 personnes sont portées disparues. Par ailleurs, le soulèvement populaire a coûté la vie à près de 340 policiers et militaires syriens.
