Des unités de chars gouvernementaux ont occupé mercredi le centre de la ville syrienne de Hama, théâtre d'affrontements sanglants entre forces de l'ordre et manifestants, rapportent mercredi les médias occidentaux.
"Tous les canaux de communication ont été bloqués. Les autorités syriennes ont profité du fait que les médias étaient concentrés sur le procès d'Hosni Moubarak pour écraser Hama", a annoncé un habitant de la ville, cité par l'agence Reuters.
Dimanche 31 juillet, des unités blindées de l'armée syrienne sont entrées à Hama, considérée comme un bastion des forces anti-gouvernementales. D'après diverses informations, l'opération militaire a causé la mort de plus de 100 civils.
La ville de Hama avait connu en février 1982 un soulèvement du mouvement interdit des Frères musulmans. La révolte islamiste a été violemment étouffée par le régime de Hafez el-Assad, président de l'époque et père de l'actuel leader syrien.
La Syrie est déchirée depuis le 15 mars dernier par un mouvement de contestation contre le régime du président Bachar el-Assad. Selon les ONG, les violences ont déjà fait plus de 1.350 morts et près de 3.000 disparus. En outre, plus de 340 soldats et policiers syriens ont péri dans les affrontements.
