Les autorités syriennes accusent Washington d'être impliqué dans l'organisation des manifestations qui se poursuivent dans le pays depuis mars dernier, rapportent vendredi les médias européens.
"La visite de l'ambassadeur américain à Hama sans autorisation préalable constitue une preuve directe de l'implication des Etats-Unis dans les événements en cours et de leurs tentatives de faire monter la pression dans le pays", lit-on dans une déclaration diffusée par le ministère syrien des Affaires étrangères.
Jeudi 7 juillet, l'ambassadeur américain en Syrie Robert Ford s'est rendu dans la ville de Hama, théâtre de violents affrontements entre forces gouvernementales et manifestants syriens, qui ont fait au moins 26 morts.
Depuis le 15 mars, le régime syrien fait face à une contestation populaire sans précédent. Pour calmer le mécontentement populaire, le président Bachar el-Assad a levé l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et a annoncé des réformes économiques et politiques. Malgré ces mesures, la révolte populaire prend de l'ampleur.
Selon les défenseurs des droits de l'homme, la répression de la révolte populaire en Syrie a fait plus de 1.350 morts. Damas en rejette la responsabilité sur des "groupes terroristes" soutenus par des "forces extérieures".
