Les accrochages qui ont opposé mardi forces de l'ordre et manifestants dans la ville syrienne de Hama (centre) ont fait 14 victimes parmi les civils, rapportent mercredi des médias occidentaux se référant aux défenseurs des droits de l'homme.
En outre, au moins 35 manifestants ont été blessés.
Dimanche, des chars de l'armée syrienne ont bouclé Hama, théâtre d'une manifestation de grande envergure contre le régime de Bachar el-Assad. Les forces de l'ordre ont procédé à des arrestations en masse.
La ville de Hama avait connu en février 1982 un soulèvement du mouvement interdit des Frères musulmans. La révolte islamiste a été violemment étouffée par le régime de Hafez el-Assad, président de l'époque et père de l'actuel leader syrien.
Depuis le 15 mars, le régime syrien fait face à une contestation populaire sans précédent. Pour calmer le mécontentement populaire, le président Bachar el-Assad a levé l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et a annoncé des réformes économiques et politiques. Malgré ces mesures, la révolte populaire prend de l'ampleur. Selon l'opposition et les défenseurs des droits de l'homme, la répression de la révolte populaire en Syrie par les forces de sécurité a fait plus de 1.350 morts. Damas en rejette la responsabilité sur des "groupes terroristes" soutenus par des "forces extérieures".
