La Russie condamne les violences en Libye et exige leur cessation immédiate, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors de la seizième session du Conseil des droits de l'homme de l'Onu, qui s'est tenue lundi à Genève.
"L'usage de la force contre la population civile, qui a déjà fait des centaines de morts en Libye, est absolument inacceptable. La Russie condamne cette violence, exige son interruption immédiate et le respect du droit international humanitaire", a indiqué le ministre.
Selon lui, les protestations massives observées au Proche-Orient et en Afrique du Nord "ont révélé une montagne de problèmes, qui s'amassaient depuis des décennies": la pauvreté, le chômage et l'absence des droits socio-économiques.
Le chef de la diplomatie russe a également indiqué que les défis de démocratisation et de modernisation ne concernent pas quelques pays seulement, mais bel et bien tout le système des relations internationales. Le ministre a jugé nécessaire la recherche commune de solutions qui "renforceraient la primauté du droit au niveau global et garantiraient des procédures démocratiques dans les affaires intérieures et internationales".
Depuis le 15 février dernier, le régime de Mouammar Khadafi est l'objet de violentes manifestations en Libye. Selon les défenseurs des droits de l'homme, les émeutes ont fait jusqu'à 2.000 morts et près de 4.000 blessés. Tandis que les Etats étrangers procèdent au rapatriement de leurs ressortissants, les autorités libyennes menacent de durcir les répressions contre les rebelles.
