L'OTAN doit tenir compte de la nouvelle doctrine militaire russe (Kossatchev)

© RIA Novosti . Anton Denissov / Accéder à la base multimédiaKonstantin Kossatchev
Konstantin Kossatchev - Sputnik Afrique
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Le président de la Commission des affaires internationales de la Douma, Konstantin Kossatchev, a invité l'OTAN à tenir compte de la nouvelle doctrine militaire russe qui considère l'élargissement de l'Alliance vers l'est comme une menace pour la sécurité nationale de la Russie.

Le président de la Commission des affaires internationales de la Douma, Konstantin Kossatchev, a invité l'OTAN à tenir compte de la nouvelle doctrine militaire russe qui considère l'élargissement de l'Alliance vers l'est comme une menace pour la sécurité nationale de la Russie.

"Si l'OTAN souhaite établir un partenariat avec la Russie, elle doit tenir compte de cette préoccupation de Moscou", a-t-il déclaré jeudi aux journalistes à l'issue d'une réunion de sa commission parlementaire tenue avec la participation du "groupe des sages" de l'Alliance présidé par l'ex-secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright.

La nouvelle doctrine militaire a été approuvée par le président russe Dmitri Medvedev et publiée le 5 février dernier, le jour du début de la Conférence sur la sécurité à Munich. Parmi les menaces citées dans ce document figurent le renforcement de l'OTAN par l'adhésion de nouveaux membres et le déploiement de systèmes de défense antimissile.

Selon M. Kossatchev, la doctrine militaire russe n'est pas un simple avis d'experts, elle traduit l'opinion de toute la population du pays.

"En citant parmi les menaces pour la sécurité nationale de la Russie l'élargissement de l'Alliance vers l'est et son désir de jouer un rôle prépondérant dans le monde, les dirigeants russes ne s'appuient pas sur un simple avis d'experts, mais sur l'opinion de toute la population", a déclaré le député, ajoutant qu'il s'agissait d'une "préoccupation sérieuse qui entravait la coopération entre la Russie et l'OTAN".

Le premier vice-président de la Commission des affaires internationales de la Douma, Leonid Sloutski, a pour sa part affirmé que les "sages" avaient éludé les problèmes les plus aigus évoqués lors de la discussion.

"Aucun argument n'a été fourni en faveur du déploiement d'éléments du bouclier antimissile en Europe de l'est, notamment en Roumanie. Aucune réponse n'a été donnée à nos questions concernant les milliers d'ogives nucléaires qui devaient être détruites conformément à l'ancien traité START [arrivé à échéance le 5 décembre dernier], mais qui demeurent stockées aux Etats-Unis, prêtes à redevenir opérationnelles à tout moment".

La visite du "groupe des sages" de l'OTAN en Russie se déroule du 9 au 12 février. Elle s'inscrit dans la stratégie du secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen, qui a fait du rétablissement des relations entre Moscou et Bruxelles l'une des priorités de son travail. Sa première visite en qualité de secrétaire général de l'OTAN en Russie a eu lieu en décembre 2009.

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