"Nous espérons que le tribunal présentera un rapport détaillé sur les mesures prises par le TPIY à la suite des révélations de l'ancien procureur Carla del Ponte concernant des faits cachés par le tribunal", a indiqué M.Tchourkine devant les membres du Conseil de sécurité.
Début avril, la Suissesse Carla Del Ponte, ancien procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, a publié un livre de mémoires révélant que l'Armée de libération du Kosovo (UCK) avait kidnappé plus de 300 habitants des enclaves serbes du Kosovo, ainsi que de femmes d'Albanie, de Russie et d'autres pays pour les déporter vers le nord de l'Albanie en 1999. Leurs organes auraient été vendus à des trafiquants internationaux et Hashim Thaci, l'actuel chef du gouvernement kosovar, aurait été informé de cette affaire, qui n'a toujours pas été élucidée à ce jour, selon l'ex-procureur.
"Nous avons l'impression que le TPIY ignore les accusations sérieuses, notamment celles de prélèvement massif d'organes humains, prétextant qu'il faut respecter les délais d'achèvement des travaux du tribunal ou qu'il n'y a pas assez de preuves", a noté le diplomate russe.
Le TPIY "se doit d'enquêter sur ces faits". "Quand on aura tout vérifié, on pourra étudier les moyens de traduire en justice les personnes coupables de ces crimes épouvantables tout en respectant la stratégie de clôture des travaux du Tribunal", a conclu M.Tchourkine.