Pour le président sortant Boris Tadic, qui dirige le Parti démocratique (DS), le choix européen "n'a pas d'alternative". "Tous nos espoirs et nos attentes liés au règlement des problèmes auxquels la Serbie est confrontée depuis les dernières années se situent dans cette voie", a-t-il dit.
De son côté, le candidat du Parti radical serbe (SRS) Tomislav Nikolic a déclaré que la Serbie avait plus d'un chemin à suivre. "Ce n'est pas de l'Union européenne que la Serbie a besoin, c'est l'Union européenne qui a besoin de nous", a-t-il déclaré.
"Nous avons au moins deux voies à emprunter, a-t-il poursuivi. La première mène vers la Fédération de Russie, l'autre vers l'Union européenne. Mais la seconde comporte beaucoup d'obstacles que nous devons franchir en collaboration avec Bruxelles."
M. Tadic a déclaré qu'il prônait une coopération étroite avec la Russie mais qu'il ne voulait pas voir la Serbie devenir une "province russe" comme le proposait son adversaire.
"La Serbie ne sera jamais ni une province russe ni une colonie européenne", a rétorqué M. Nikolic.
Lors du duel télévisé qui a duré pendant près de deux heures, les candidats ont évoqué les différents aspects de la politique intérieure et extérieure, la réforme militaire, l'avenir du Kosovo, les problèmes économiques et sociaux.
M. Nikolic a plusieurs fois appelé son interlocuteur "Monsieur l'ex-président".
L'ultranationaliste Tomislav Nikolic a remporté le premier tour de l'élection présidentielle serbe, organisé le 20 janvier dernier, en recueillant 39,99% des voix. Son principal rival, le président sortant Boris Tadic, en a obtenu 35,39%. Les autres sept candidats ont recueilli chacun moins de 8% des suffrages.
