La plupart des Russes préfèrent les produits nationaux et ne s'attendent pas à un déficit alimentaire malgré les restrictions frappant les importations de produits occidentaux que Moscou a introduites en réponse aux sanctions, selon un sondage réalisé par la fondation russe Opinion publique (FOM).
70% des personnes interrogées n'estiment pas que l'embargo russe risque de provoquer un déficit de produits alimentaires en Russie, alors que 17% sont d'un avis contraire et les autres sont sans opinion.
La Russie a publié le 7 août la liste des produits interdits d'importation en provenance des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège, en réponse aux sanctions imposées contre Moscou sur fond de crise en Ukraine. Décrétée pour une durée d'un an, cette interdiction concerne le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait et les produits laitiers, ainsi que les noix, les légumes et les fruits.
74% des Russes préfèrent les produits russes aux produits importés si le prix est le même et seulement 2% préfèrent les produits étrangers. Pour 20% des sondés le pays d'origine du produit n'a aucune importance et 4% sont sans opinion.
D'autre part, 81% des personnes affirment que leurs préférences ne sont pas dictées par des raisons politiques, mais par d'autres raisons (qualité, fraîcheur, absence d'OGM, sécurité, meilleur goût, etc.).
Selon 40% des personnes interrogées, les produits alimentaires russes dominent le marché national et 18% estiment que les produits importés sont plus nombreux. Pour 30% des Russes, les produits alimentaires nationaux et étrangers sont à égalité sur le marché russe.
Près de la moitié des Russes (49%) estiment qu'il y a "assez de produits russes". La Russie manque de fruits pour un quart des sondés, de légumes pour 20% des personnes interrogées, de viande et de volaille pour 14% et de poisson pour 14%.
Le sondage a été réalisé le 17 août dernier auprès de 1.500 habitants de 43 régions russes.
