Caucase: le meurtre d'un chef spirituel pourrait provoquer une guerre (experts)

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Le meurtre du cheikh Saïd Afandi, grand savant et un des chefs spirituels musulmans les plus reconnus du Daghestan, pourrait faire exploser la situation dans cette république russe ainsi que dans l'ensemble du Caucase, estiment les experts.

Le meurtre du cheikh Saïd Afandi, grand savant et un des chefs spirituels musulmans les plus reconnus du Daghestan, pourrait faire exploser la situation dans cette république russe ainsi que dans l'ensemble du Caucase, estiment les experts.

Selon Gueidar Djemal, président du Comité islamique de Russie, l'assassinat a été organisé pour détruire la paix fragile qui règne dans la république et déclencher une guerre civile. Un nouveau versement de sang est désormais très probable, indique-t-il, avant d'ajouter que le Daghestan et d'autres régions musulmanes subiront un impact négatif.

"Si les salafistes et la Direction spirituelle des musulmans trouvent de concert les vrais motifs des organisateurs (de l'attentat) et déterminent leurs démarches à venir, on pourra empêcher une guerre", déclare M.Djemal dans une interview publiée sur le site internet Georgia Times.

"C'était une personnalité importante au Daghestan, en mesure d'influencer les événements dans la république. Son meurtre porte donc un coup à l'islam officiel, qui soutient les autorités civiles. Peu nombreux sont les maîtres spirituels capables d'influencer autant le pouvoir", annonce au journal Gazeta.ru Grigori Chvedov, rédacteur en chef du magazine électronique Kavkazski ouzel (le Nœud caucasien).

Le meurtre du cheikh empêchera le dialogue interconfessionnel dans la république, estime M.Chvedov: "Depuis ces 12 à 15 derniers mois, les sunnites du Daghestan ont trouvé une plateforme pour un dialogue. La mort de ce guide spirituel torpille ce processus".

Alexeï Malachenko, expert du centre Carnegie de Moscou, qualifie le cheikh assassiné de principal chef spirituel du Daghestan, de théologien disposant d'une grande expérience et ayant de l'autorité: "A mon avis, le nombre de ses adeptes s'élève à 50.000 personnes".

L'expert est également persuadé que M.Afandi a été tué par des radicaux. Selon lui, une résolution pacifique de la situation est impossible.

L'attentat contre le cheikh Saïd Afandi et ses six adeptes, a été perpétré le 28 août au Daghestan par une actrice russe convertie à l'islam.

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