Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi ne pas avoir l'intention de s'ingérer dans l'affaire Pussy Riot.
"Je sais ce qui est arrivé aux Pussy Riot, mais je ne veux absolument pas intervenir dans cette affaire", a-t-il indiqué dans une interview à la chaîne de télévision Russia Today (RT).
Début août, quelques jours avant l'énoncé du jugement rendu aux trois punkettes, M. Poutine a été interrogé sur le procès intenté à leur encontre. Le chef de l'Etat a alors déclaré qu'il ne voyait "rien de bon" dans le comportement des intéressées, mais qu'il ne fallait cependant pas leur infliger une "peine trop sévère". Et d'ajouter qu'il espérait une décision judiciaire bien motivée.
Le 21 février dernier, trois jeunes femmes encagoulées - Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova - ont improvisé une "prière punk" devant l'autel de la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou, haut lieu du culte orthodoxe russe. Elles ont tenu des propos blasphématoires et demandé à la Vierge de "chasser Poutine". Une vidéo de ce "concert" est disponible sur Internet.
Le 17 août, un tribunal de Moscou a reconnu les prévenues coupables de hooliganisme et les a condamnés à deux ans de prison. Le tribunal a estimé qu'il s'agissait d'un "acte prémédité" commis "dans l'espoir d'un vif retentissement médiatique" et que les jeunes femmes "avaient insulté non seulement le clergé, mais aussi les fidèles orthodoxes".