Mikhaïl Kalachnikov: j'ai conçu mes armes non pas pour tuer, mais pour se défendre

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Selon le célèbre concepteur d'armes russe Mikhaïl Kalachnikov, ce n'est pas pour tuer, mais pour se défendre qu'il a créé des armes toute sa vie.
MOSCOU, 6 juillet - RIA Novosti. Selon le célèbre concepteur d'armes russe Mikhaïl Kalachnikov, ce n'est pas pour tuer, mais pour se défendre qu'il a créé des armes toute sa vie.

"Je dors tranquillement parce j'ai toujours conçu des armes pour la défense. Ce sont les hommes politiques qui n'arrivent pas à s'entendre et qui les utilisent pour tuer. Un monde sans armes est parfaitement possible si les responsables politiques parviennent à s'entendre", a déclaré M. Kalachnikov aux journalistes.

Agé de 84 ans, il a participé vendredi à la célébration du 60e anniversaire de la création de son légendaire pistolet-mitrailleur AK-47, couramment appelé dans le monde entier le "Kalach". La cérémonie a eu lieu à Moscou, au Musée central des forces armées russes.

Prenant la parole à cette cérémonie, M. Kalachnikov a avoué qu'il était devenu concepteur d'armes grâce à la Seconde guerre mondiale.

"Si la guerre n'avait pas éclaté, je serais visiblement devenu concepteur d'engins agricoles", a-t-il ajouté.

M. Kalachnikov a dit que l'idée du pistolet-mitrailleur lui était venu en automne de 1941, lorsqu'il se remettait d'une blessure reçue au combat. Selon lui, c'était précisément sur le lit d'hôpital qu'il avait fait au crayon les premières esquisses de son AK-47.

"Au début de la guerre, nous avons subi des pertes considérables. Les nazis étaient armés de pistolets-mitrailleurs, tandis que nos soldats avaient de vieux fusils. Et encore pas tous", a confié M. Kalachnikov en se rappelant cette époque.

Durant sa carrière, il a conçu plus de 150 modèles d'armes à feu. Au moment présent, on a produit dans le monde entier près de 100 millions d'unités des diverses versions du "Kalach".

A la question de savoir ce qu'il pensait des multiples contrefaçons de son arme, M. Kalachnikov a répondu qu'il était préoccupé par le fait que sa marque servait souvent aux "pirates" à fabriquer des armes de mauvaise qualité. Cela dit, il a ajouté que la réputation de son pistolet-mitrailleur lui importait plus que les pertes financières.

Pendant trois jours, un spécimen du célèbre AK-47 sera exposé au Musée central des forces armées russes.

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