Où sera jugé le militaire russe qui a tué six personnes en Arménie?

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Le soldat russe Valeri Permiakov, de la base militaire russe de Gumri, a tué six civils en Arménie le 12 janvier – son cas a été évoqué au téléphone hier par le président arménien Serge Sargsian et le président russe Vladimir Poutine, écrit lundi 19 janvier le quotidien Novye Izvestia.

Le soldat russe Valeri Permiakov, de la base militaire russe de Gumri, a tué six civils en Arménie le 12 janvier – son cas a été évoqué au téléphone hier par le président arménien Serge Sargsian et le président russe Vladimir Poutine, écrit lundi 19 janvier le quotidien Novye Izvestia.

Ce crime a fait grand bruit et provoqué des manifestations à travers toute l'Arménie. Reste à savoir où sera jugé l'accusé: en Arménie ou en Russie? La réponse devrait être connue bientôt.

Le 12 janvier, la maison de la famille Avetissian était attaquée. Bilan: 6 morts par balle – notamment une petite fille. Un seul membre de la famille a survécu à la fusillade:

Sergueï Avetissian, âgé de 6 mois, qui a été blessé par un tir. Il a été hospitalisé à Erevan et son état est stable. Le principal suspect, le soldat russe Valeri Permiakov, a été interpellé alors qu'il tentait de traverser la frontière turque. Il est détenu actuellement à la base militaire russe et a reconnu sa culpabilité, mais n'a pas expliqué les motivations de son crime. On ignore encore où il sera jugé. Le bureau du procureur militaire russe travaille sur son dossier et il a été inculpé dans le cadre du Code pénal russe. Une enquête a été ouverte en parallèle par le Comité d'enquête arménien.

Après l'annonce que Permiakov serait probablement jugé en Russie, de nombreuses manifestations se sont déroulées à travers l'Arménie. Des cérémonies d'hommage se sont également tenues à Erevan, Gumri et d'autres villes. A Gumri, où ont manifesté plusieurs milliers de personnes, le procureur général du pays Gevork Kostanian a déclaré aux manifestants qu'il avait l'intention de demander au Parquet russe de placer l'affaire Permiakov sous juridiction arménienne.

La situation s'est apaisée ces derniers jours à Gumri. Mais les médias arméniens continuent de remettre en cause la version officielle des événements. En particulier, le quotidien arménien Jovokhourd (Peuple) écrivait le 16 janvier que les circonstances du crime restaient inconnues pour le public quatre jours après la tragédie. Les journalistes soulignent que les questions préoccupant le public restent encore sans réponse. Dont la principale: pourquoi la famille Avetissian a-t-elle été visée? Le quotidien note également la mauvaise discipline des soldats de la base russe et l'étrangeté de l'opération de recherche du criminel.

 

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