Russie: entre stagnation et récession

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La croissance russe sera de 0,5% en 2014 et 0,2% en 2015 selon les experts de l'Onu, écrit mardi le quotidien Novye Izvestia.

La croissance russe sera de 0,5% en 2014 et 0,2% en 2015 selon les experts de l'Onu, écrit mardi le quotidien Novye Izvestia.

L'économie russe devrait donc connaître une phase de stagnation l'année prochaine. Les experts interrogés remarquent que les pronostics de l'Onu paraissent trop optimistes car hormis les facteurs géopolitiques négatifs, l'économie russe sera touchée par les sanctions occidentales, l'effondrement des cours pétroliers et l'absence de réformes structurelles nécessaires.

Dans l'ensemble, d'après le rapport de l'Onu, la croissance économique mondiale s'élèvera à 3,1-3,3%, ce qui représente une hausse de seulement 0,5-0,7% par rapport à 2014. Hormis les conséquences de la crise financière mondiale et le conflit en Ukraine, la croissance économique sera affectée par les conséquences de l'épidémie de fièvre Ebola. Selon les auteurs du rapport, la croissance économique américaine devrait gagner 2,8% en 2015 et 3,1% en 2016. Une faible augmentation du PIB attend l'Europe, alors que le Japon sera confronté à un ralentissement.
Le PIB de la Chine se réduira légèrement mais dépassera tout de même la barre des 7%.

L'économie russe, elle, recule. La Banque mondiale a revu à la baisse ses pronostics de croissance économique pour le pays: son scénario mis à jour prévoit une chute du PIB de 0,7%. D'après les prévisions du ministère russe du Développement économique, en 2015 le PIB russe perdra 0,8%, indiquant le début d'une récession, la baisse du niveau de vie et la hausse du taux de chômage. La Banque centrale estime que la croissance économique russe sera nulle - et ce n'est pas le pire des scénarios préparés par la Banque de Russie. Quoi qu'il en soit, le ministère des Finances a l'intention de réécrire au printemps le budget russe adapté au baril à 100 dollars, alors qu'il déjà chuté à 65 dollars. Pour l'instant, il est question de réduire les dépenses de 10%.

Les experts interrogés soulignent que les sanctions ne sont pas la cause du déclin soudain de la croissance économique, bien qu'elles aient rendu plus aigus les problèmes de l'économie russe. "Les sanctions ne sont pas à l'origine des problèmes économiques russes. Ces derniers sont dus au fait qu'une grande partie du budget est renflouée par les exportations d'hydrocarbures", déclare Ivan Andrievski, vice-président de l'Union russe des ingénieurs. Il explique qu'avec un cours pétrolier bas, les recettes fiscales du budget se réduiront forcément à cause de la diminution des taxes d'exportation. Sachant qu'après la "manœuvre fiscale" du gouvernement pour l'an prochain, les compagnies pétrolières seront confrontées à l'augmentation de l'impôt sur la production de minerais utiles. "Dans ce sens, l'intérêt des investisseurs pour le secteur pétrolier et gazier se réduira. Quant aux autres secteurs industriels russes, ils n'étaient déjà pas très attractifs pour les investissements au vu de leur développement insuffisant", estime l'expert.

 

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