La Géorgie appelle Kiev à "ne pas franchir la ligne"

© RIA Novosti . Mikhail Polinchak / Accéder à la base multimédiaRossiïskaïa gazeta
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L'establishment politique géorgien a très mal pris la nomination, au gouvernement ukrainien, de hauts fonctionnaires de l'équipe de l'ex-président géorgien Mikhaïl Saakachvili, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

L'establishment politique géorgien a très mal pris la nomination, au gouvernement ukrainien, de hauts fonctionnaires de l'équipe de l'ex-président géorgien Mikhaïl Saakachvili, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

La visite du premier ministre géorgien Irakli Garibachvili à Kiev est en cours de préparation: on lui suggère d'être très franc à ce sujet durant les entretiens et de ne pas cacher sa rancune.

Le portefeuille de ministre de la Santé en Ukraine a été confié à Alexandre Kvitachvili, qui avait occupé le même poste au gouvernement géorgien. Les chaînes géorgiennes ont diffusé des images de Saakachvili, pratiquement établi à Kiev, lui souhaiter chaleureusement bonne chance. On rapporte que le poste de vice-ministre de l'Intérieur reviendra à Ekaterina Zgouladze, qui exerçait ces mêmes fonctions à Tbilissi sous Saakachvili. Pour sa part, l'ancien président géorgien a déclaré avoir refusé le poste de vice-premier ministre. La Géorgie est également déçue d'apprendre les contacts de Kiev avec l'ex-ministre géorgien de la Justice Zourab Adeichvili, recherché par Interpol et condamné par contumace à 8 ans de prison en Géorgie. Ce dernier se serait vu proposer de superviser la lutte contre la corruption.

"Il y a une ligne que Kiev ne franchira pas, j'espère", a déclaré le président du parlement géorgien David Oussoupachvili, sous-entendant que l'Ukraine ne devait pas sélectionner d'anciens hauts fonctionnaires géorgiens faisant l'objet de poursuites.

Tbilissi s'efforce de comprendre pourquoi Kiev accueille Saakachvili et ses collaborateurs les bras ouverts. Le président de la commission parlementaire pour les relations étrangères
Tedo Japaridze a déclaré que la Géorgie n'avait pas l'intention de s'ingérer dans les affaires de l'Ukraine, mais qu'elle était "stupéfaite par l'apparition, parmi les candidats à entrer au gouvernement de ce pays qui est un partenaire ami et stratégique, d'individus recherchés par Tbilissi et même Interpol".

L'ex-président du parlement géorgien Nino Bourjanadze a durement critiqué le gouvernement géorgien pour son incapacité à expliquer depuis deux ans, partout à l'étranger et notamment en Ukraine, ce que Saakachvili avait fait dans son propre pays. Ce dernier a continué, durant cette période, à jouer en Ukraine sur son image de "combattant irréconciliable de la Russie".

Le politologue Ramaz Sakvarelidze trouve très étranges les choix des autorités de Kiev, qui ont fait appel à des figures odieuses aux yeux de la Géorgie pour former le nouveau gouvernement.

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