Merkel contre de nouvelles sanctions économiques antirusses

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La chancelière allemande Angela Merkel a défini la nature des mesures qui seront évoquées par les ministres des Affaires étrangères de l'UE le 17 novembre en réponse aux élections "illégitimes", du point de vue de l'Occident, dans les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk en Ukraine, écrit mercredi le quotidien Kommersant.

La chancelière allemande Angela Merkel a défini la nature des mesures qui seront évoquées par les ministres des Affaires étrangères de l'UE le 17 novembre en réponse aux élections "illégitimes", du point de vue de l'Occident, dans les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk en Ukraine, écrit mercredi le quotidien Kommersant.

La chancelière a affirmé hier qu'il n'était pas question de nouvelles sanctions économiques contre la Russie – les restrictions ne concerneront que des individus. Selon une source des institutions de l'UE, il est avant tout prévu d'inscrire sur liste noire des représentants des républiques de Donetsk et de Lougansk.

Le 18 novembre, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier devrait se rendre à Moscou pour évoquer le règlement de la crise ukrainienne.

L'UE s'apprête à durcir ses sanctions économiques après les élections du 2 novembre dans les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Bruxelles estime que ce vote va à l'encontre des accords conclus à Minsk en septembre et qu'au lieu de contribuer à la désescalade de la crise, il a transformé celle-ci en conflit gelé avec une tendance à l'aggravation. Washington arrive à la même conclusion: la porte-parole du département d’État américain Jen Psaki a déclaré que les autorités russes ignoraient les accords de Minsk et, de ce fait, pourraient "payer un prix encore plus conséquent".

Les USA n'ont pas annoncé quand pourraient être décidées ces nouvelles mesures de restriction à l'égard de la Russie et des républiques du Donbass. Quant aux ministres européens des Affaires étrangères, ils soulèveront ce thème le 17 novembre.

Certains représentants de l'UE admettent la possibilité d'adopter de nouvelles mesures économiques contre la Russie, comme l'a notamment déclaré hier le premier ministre finlandais Alexander Stubb. "L'économie russe faiblit, le rouble chute, le cours du pétrole diminue et les investissements étrangers quittent le pays. J'avais déjà dit que l'argent était le meilleur pacificateur, y compris dans le cas présent. L'adoption de sanctions économiques est l'unique moyen efficace et il faut l'utiliser", a-t-il annoncé.

Entre temps, Angela Merkel a affirmé hier que l'Union européenne ne durcirait pas cette fois les sanctions sectorielles contre la Russie.

Une source des institutions de l'UE a précisé que les nouvelles sanctions contre des individus en particulier, si elles étaient adoptées, concerneraient essentiellement des représentants des républiques de Donetsk et de Lougansk. Plus de 20 politiciens et militaires de cette région sont déjà inscrits sur la liste noire de l'UE, qui pourrait toutefois être élargie. Ces sanctions pourraient également concerner des citoyens russes impliqués dans l'organisation des élections dans le Donbass, n'exclut pas la source.

Les autorités russes sont convaincues que l'inefficacité et la nature fantaisiste des sanctions deviennent de plus en plus flagrantes.

Néanmoins, l'UE est très préoccupée par la situation dans le Donbass et à la frontière, a déclaré hier Steinmeier. "La situation à la frontière russo-ukrainienne indique que les parties se préparent  de nouveau à une confrontation armée. Il faut l'empêcher", a-t-il souligné.

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