Quand l'Occident critique Poutine, sa cote monte en Russie

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La majorité des Russes sait que les médias occidentaux critiquent leur président mais pourtant, la "part de confiance à l'Occident" n'est que de 4% aujourd'hui dans le pays, écrit jeudi 30 octobre le quotidien Izvestia.

La majorité des Russes sait que les médias occidentaux critiquent leur président mais pourtant, la "part de confiance à l'Occident" n'est que de 4% aujourd'hui dans le pays, écrit jeudi 30 octobre le quotidien Izvestia.

Même les Russes qui n'approuvent pas les actions de Vladimir Poutine dans ses fonctions de président ne croient pas aux bonnes intentions des critiques occidentaux.

Le Centre panrusse d'étude de l'opinion publique (VTsIOM) a réalisé un sondage sur la critique étrangère à l'égard de la Russie et de son président, ainsi que pour connaître la perception qu'en ont les Russes. Cette étude menée auprès de 1 600 personnes dans 130 villes de 42 régions russes prolonge en quelque sorte, sur le plan idéologique, les conclusions récentes du club de discussion Valdaï.

Aujourd'hui 37% des Russes reçoivent des informations, entre autres, des médias étrangers.
Les deux tiers d'entre eux (68%) sont convaincus que ces derniers traitent des activités des autorités russes de manière partiale. C'est également l'avis de la majorité du groupe qui n'approuve pas le travail de Poutine et puise ses informations dans les médias étrangers.

Un Russe sur deux (52%) obtient des informations sur la critique formulée par les politiciens occidentaux vis-à-vis de Vladimir Poutine dans les médias.

Selon le sondage, 87% de ceux qui ont entendu parler de la critique des hommes politiques occidentaux à l'encontre du président russe considèrent qu'elle est plutôt infondée, dont 87% estiment que cette critique est due à l'irritation suscitée par la politique indépendante menée par le président russe. Sachant que la consultation des médias étrangers par les Russes n'a absolument pas impacté ces indices.

Ceux qui critiquent la situation en Russie et les agissements des autorités russes dans les médias étrangers cherchent à déstabiliser la situation dans le pays, estiment presque neuf personnes sur dix – surtout des partisans du Parti communiste et de Russie unie. Seulement 4% admettent que ces critiques visent à améliorer la situation, sachant qu'il s'agit plutôt de partisans de partis hors parlement.

Parmi ceux qui n'approuvent pas le travail de Vladimir Poutine en tant que président, seuls 9% croient aux bonnes intentions des critiques occidentaux.

82% des Russes sont d'avis que la critique occidentale est une tentative de détruire et d'anéantir la Russie.

Leonid Poliakov, du Haut collège d'économie, pense que cet indice confirme la thèse centrale entendue au club de discussion de Valdaï – "Poutine, c'est la Russie. Il n'y a pas de Russie sans Poutine".

Le directeur général du Centre d'information politique Alexeï Moukhine a noté que la capacité d'avoir un esprit critique dans l'interprétation de l'information était la preuve de l'existence d'une société civile en Russie.

"Il s'avère au final qu'aux yeux des Russes, Vladimir Poutine est effectivement un élément systémique du système politique russe, une sorte de symbole de la Russie", conclut l'expert.

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