Moscou va condamner l'affichage de symboles fascistes en public

© RIA Novosti . Ilya Pitalev / Accéder à la base multimédiaRossiïskaïa gazeta
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La Douma russe a adopté un projet de loi instaurant une responsabilité administrative pour la manifestation publique d'attributs ou de symboles appartenant aux mouvements ayant collaboré avec les fascistes, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

La Douma russe a adopté un projet de loi instaurant une responsabilité administrative pour la manifestation publique d'attributs ou de symboles appartenant aux mouvements ayant collaboré avec les fascistes, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Le projet de loi fournit des explications détaillées sur les organisations, les mouvements, les groupes ou leurs représentants qui pourraient sérieusement nuire à la réputation de ceux qui chercheraient à les imiter, se placer sous leurs étendards ou répéter leurs slogans. Il s'agit d'organisations, de mouvements et de personnalités reconnus comme criminels ou coupables de crimes condamnés dans le cadre du procès de Nuremberg ou par les tribunaux nationaux, martiaux ou d'occupation s'appuyant sur le verdict de Nuremberg. Le projet de loi suggère au gouvernement russe d'établir la liste de ces organisations, de leurs attributs et symboles.

Les députés trouvent ces restrictions parfaitement justifiés car ces "ombres du passé" cachent souvent une activité extrémiste et nazie réelle, représentant un danger pour l'ordre constitutionnel et la sécurité de l'Etat, comme l'ont confirmé les événements en Ukraine.

Le projet de loi a été adopté en première lecture en mai dernier mais au cours des mois qui ont suivi, l'initiative du vice-président de la Douma Sergueï Jelezniak et d'autres députés est devenue encore plus pertinente. "Dans le sud-est de l'Ukraine, en dépit de la trêve annoncée, l'éradication de la population civile de Nouvelle Russie est poursuivie avec la participation active des adeptes de l'idéologie fasciste de Stepan Bandera. Les néonazis organisent ouvertement des défilés avec des torches dans les rues centrales de l'Ukraine, intimidant et terrorisant les passants.

Les autorités de Kiev, elles, avouent leur absence de principes et le soutien de fait à l'idéologie nazie en prenant des décisions au profit des nationalistes radicaux", constate avec regret Sergueï Jelezniak, rappelant que l'Ukraine a instauré une nouvelle fête nationale le 14 octobre – la journée du défenseur de l'Ukraine consacrée à l'anniversaire de la création de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne.

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"Nous ne pouvons pas permettre que les néonazis et les organisations qui affichent publiquement les attributs ou les symboles des organisations ayant coopéré avec des organisations et des mouvements fascistes, relèvent la tête en Russie et dans le monde", a déclaré Sergueï Jelezniak.

Ce dernier espère que des "efforts communs" permettront de faire ouvrir les yeux de la communauté internationale sur la situation réelle en Ukraine, qu'une enquête sera ouverte sur les crimes contre l'humanité perpétrés en toute impunité par les troupes punitives du régime de Kiev en Nouvelle Russie, et qu'ils seront traduits en justice pour génocide.

Cependant, l'un des principaux objectifs du projet de loi est d'empêcher "la peste brune de se répandre dans la maison panrusse". "Aujourd'hui, certains représentants de l'opposition dite hors système se permettent de défiler et de manifester en affichant des symboles et des attributs des collaborationnistes qui combattaient du côté de l'Allemagne fasciste", a rappelé Sergueï Jelezniak à la session plénière. Et ils ne peuvent pas être traduits en justice, selon le député, car "la législation russe ne prévoit pas de poursuites pour l'affichage de tels symboles".

Les députés ont voté le projet de loi à l'unanimité par 443 voix.

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