Ukraine: une députée nationaliste veut que la guerre continue

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Pour les prochaines législatives ukrainiennes, le parti nationaliste Svoboda (Liberté) n'a pas inscrit la députée Irina Farion sur ses listes car même pour l'extrême-droite, ses positions sont excessives, écrit vendredi 3 octobre le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Pour les prochaines législatives ukrainiennes, le parti nationaliste Svoboda (Liberté) n'a pas inscrit la députée Irina Farion sur ses listes car même pour l'extrême-droite, ses positions sont excessives, écrit vendredi 3 octobre le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Malgré tout, elle représentera Svoboda pour le district majoritaire de la région de Lvov et aurait des chances de devenir députée au niveau local. Au regard des sorties de Farion, les experts constatent qu'aucun politicien ukrainien n'avait encore autant fait pour montrer à l'Europe les véritables opinions de ceux qui veulent succéder au gouvernement ukrainien actuel. En faisant connaître publiquement Farion et en lui accordant une tribune - au lieu de l'envoyer dans un établissement psychiatrique où elle serait entourée par des individus partageant ses problèmes mentaux - Kiev cherche sciemment à intimider l'Occident.

Voilà un exemple des vues de Farion: "Nous devons devenir une nation militariste. Il est primordial de transformer tout le monde en armée, enfants comme adultes". Et, comme par coïncidence, on a annoncé cette semaine l'introduction dans les écoles ukrainiennes d'un cours de "Défense de la Patrie" - 1,5 heure par semaine et 18 heures à la fin de l'année scolaire. Durant ces leçons, des militaires à la retraite prépareront les adolescents au service militaire.

"L'Ukrainien doit devenir plus expansif, plus offensif et plus ferme. Il mène une guerre ethnique", explique Farion à ses partisans. Nouvelle coïncidence: les forces d'autodéfense ont découvert dans la région de Donetsk des fosses communes où bataillons volontaires formés par des extrémistes ukrainiens ont jeté les corps de civils tués.

"Toute l'Ukraine doit devenir un front", exige Farion de Kiev. Son parti, Svoboda, critique le président Piotr Porochenko pour avoir suspendu les opérations et donné aux diplomates ukrainiens, russes et européens l'opportunité de chercher une issue pacifique à la crise. "Cessons de rabâcher le mot paix. La paix s'installera quand on gagnera la guerre", appelle Farion. Mercredi, malgré les accords de paix, une école et un bus scolaire ont été attaqués à Donetsk depuis des positions occupées par l'armée ukrainienne. Un enseignant et neuf passagers ont été tués.

Les initiatives de Farion concernant les questions religieuses et linguistiques, les relations avec l'Europe et les actes des militaires ukrainiens illustrent le véritable système d'opinions et de valeurs du "parti de la guerre" ukrainien. Elle affirme à voix haute ce que ne peuvent pas se permettre de dire publiquement - en raison de leur réputation ou de leur statut - le premier ministre Arseni Iatseniouk, le président du parlement Alexandre Tourtchinov ou le chef de Svoboda Oleg Tiagnibok pour ne pas saper définitivement l'image "démocratique" de l'Ukraine aux yeux de l'Europe. Farion, elle, n'a aucune limite. Elle ne craint pas la mondialisation et la domination du libéralisme en Europe. "Sa majesté l'Europe passera à droite, en particulier sous l'influence ukrainienne", a affirmé la députée.

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