UE: l'équipe Juncker bientôt aux commandes

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La nouvelle Commission européenne, présidée par Jean-Claude Juncker, succèdera dans quelques semaines à celle dirigée par José Manuel Barroso, écrit mardi 30 septembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

La nouvelle Commission européenne, présidée par Jean-Claude Juncker, succèdera dans quelques semaines à celle dirigée par José Manuel Barroso, écrit mardi 30 septembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les 28 commissaires doivent se présenter devant le Parlement européen et ses comités pour présenter leur vision du secteur dont ils sont chargés et répondre aux questions des députés.

Cette procédure, qui prendra pratiquement trois semaines, a débuté hier. Le commissaire allemand à l’Énergie Günther Oettinger, qui au sein de la nouvelle commission sera chargé de l'économie numérique, sera le premier à monter à la tribune. Il devra s'expliquer devant deux comités à la fois car sa sphère concerne aussi bien l'industrie que la culture. Selon le protocole, tout se passe assez rapidement: une minute pour poser la question, deux minutes pour y répondre, et dans l'ensemble moins de trois heures à chaque fois. Cette phase des questions parlementaires se terminera par l'approbation de la composition de la nouvelle Commission européenne. Ce vote de confiance est prévu le 22 octobre lors de la session plénière du parlement à Strasbourg.

Dans l'ensemble, il n'y a pas d'inquiétude à avoir concernant les "interrogatoires" des futurs commissaires européens. Les choses suivent leur cours et il est impossible de rejeter tel ou tel candidat conformément au règlement en vigueur. Le Parlement européen vote pour la composition proposée et ce vote peut échouer – mais un tel rejet touche alors l'ensemble des candidats. Il est certain que cela n'arrivera pas à l'équipe de Jean-Claude Juncker. La majorité des voix pour la nouvelle Commission est garantie.

Juncker a profondément reformaté la future institution et a réparti les tâches et les fonctions de ses membres. Sept ex-premiers ministres se sont retrouvés dans la nouvelle Commission. La France récupère l'économie, le Royaume-Uni se chargera des finances, l'Italie s'occupera des affaires étrangères, l'Allemagne sera chargée de l'économie numérique – mais ce n'est aucunement une dépréciation de son rôle.

Les discussions sur les solutions d'urgence à la crise européenne, au chômage élevé, aux économies de la France, de l'Italie et de l'Espagne en danger s'intensifient de plus en plus à l'approche de l'entrée en jeu de l'équipe de Juncker, Les gouvernements des pays mentionnés insistent sur des programmes d'investissement pour stimuler la croissance. Le Royaume-Uni se tient à part dans certaines questions. L'écart du niveau de vie entre l'Allemagne, prospère, et les autres pays va grandissant. Beaucoup désapprouvent mais doivent se plier à la politique des sanctions antirusses, très nuisibles aux membres de l'UE eux-mêmes.

Les prédécesseurs de Jean-Claude Juncker abandonnent l'UE dans un état politique, économique et social très grave. Bien évidemment, de nombreux Européens comptent sur cette nouvelle équipe pour réanimer la politique de la croissance, mettre en œuvre le programme d'investissements promis de 300 milliards d 'euros et rétablir un partenariat normal avec la Russie. Poursuivre la ligne actuelle serait un suicide politique.

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