Stagnation ou récession: quel avenir pour la Russie?

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L'économie russe est au seuil d'une longue récession, prédisent les analystes de la Banque mondiale dans leur dernier rapport en date, écrit vendredi le quotidien Novye Izvestia.

L'économie russe est au seuil d'une longue récession, prédisent les analystes de la Banque mondiale dans leur dernier rapport en date, écrit vendredi le quotidien Novye Izvestia.

Selon eux, le potentiel de production russe a déjà atteint sa limite et le modèle économique du pays, fondé sur une large participation de l'Etat, s'est épuisé.

D'après les experts de la Banque mondiale, la croissance diminue principalement à cause de la baisse de la demande d'investissements, ainsi qu'en raison du rythme de la consommation. A cela s'ajoute la tension accrue entre la Russie et l'Ukraine et les sanctions qui ont suivi.

La consommation a également été affectée par la dévaluation du rouble et la hausse de la pression inflationniste. "Une éventuelle extension des sanctions entraînerait une réduction encore plus importante de la demande intérieure, qui reste aujourd'hui tout de même la principale force directrice de l'économie", avertit la Banque mondiale.

Le rapport présente trois scénarios d'évolution de la situation en Russie. Selon le scénario de base, le pays se dirigerait vers une stagnation: la croissance prévue pour 2014, 2015 et 2016 serait de 0,5%, 0,3% et 0,4% respectivement.

Le scénario pessimiste prédit une hausse des tensions et, comme conséquence, une longue régression. Comparée à la croissance de 0,5% en 2014, l'économie reculerait de 0,9% en 2015 et de 0,4% en 2016.

Le scénario optimiste laisse espérer une légère relance économique grâce à l'affaiblissement de la tension géopolitique et l'annulation de toutes les sanctions d'ici la fin de l'année. Dans ce cas, après une croissance de 0,5% en 2014, le PIB pourrait augmenter de 0,9% en 2015 et de 1,3% en 2016.

Pour éviter le pire des scénarios les experts de la Banque mondiale préconisent d'augmenter l'efficacité des services publics, par exemple dans le domaine de la santé et de l'éducation. Ils recommandent également d'améliorer les conditions de la concurrence dans les secteurs économiques stratégiques, notamment l'industrie gazière.

"Si les sanctions étaient élargies, la chute économique ne se limiterait pas aux indices annoncés par la Banque mondiale", explique Ioulia Tsepliaeva, directrice du Centre de recherches macroéconomiques. Selon elle, dans ce cas, la moindre croissance économique, même de quelques dixièmes de pourcent, serait déjà un scénario optimiste pour la Russie.

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