La lutte contre les islamistes pousse les USA et la Russie à coopérer

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Le président américain Barack Obama a initié une coalition mondiale contre l'organisation Etat islamique (EI), écrit mardi 23 septembre le quotidien Kommersant.

Le président américain Barack Obama a initié une coalition mondiale contre l'organisation Etat islamique (EI), écrit mardi 23 septembre le quotidien Kommersant.

Le locataire de la Maison blanche présentera mercredi le plan de lutte contre la menace islamiste dans son discours à l'Assemblée générale des Nations unies, après quoi il présidera la réunion du Conseil de sécurité qui examinera la résolution sur la lutte contre le terrorisme international suggérée par les
Etats-Unis. Confrontés à un cruel manque de soutien de la part de leurs alliés occidentaux et régionaux face aux islamistes, les USA doivent s'entendre sur des actions conjointes avec la Russie, dont l'appui pourrait s'avérer décisif.

Le président américain prononcera son allocution annuelle devant l'Assemblée générale de l'Onu à New York le 24 septembre. Près de 90 chefs d'Etat, 50 premiers et vice-premiers ministres, ainsi que plus de 40 ministres des Affaires étrangères (la Russie sera représentée par Sergueï Lavrov) participeront à cet événement. La session sera essentiellement consacrée à la lutte contre le terrorisme international. Les USA sont prêts à tout faire pour que le ton du forum soit donné par Barack Obama.

Comme l'a annoncé la conseillère du président américain pour la sécurité nationale Susan Rice, quelques heures après son discours à l'Assemblée générale Barack Obama présidera une "réunion capitale du Conseil de sécurité consacrée à la lutte contre la menace du terrorisme international", mercredi soir. Evoquant la nécessité d'élaborer une "approche universelle de lutte contre l'Etat islamique", Susan Rice a expliqué: "Nous espérons approuver lors de cette réunion une résolution sur le chapitre 7 de la Charte de l'Onu, qui décrira de manière détaillée les engagements internationaux pour la lutte contre l'extrémisme".

La Russie pourrait soutenir la résolution du Conseil de sécurité préparée par les USA sur les combattants terroristes étrangers, qui sera soumise à examen mercredi. Ce document appelle à intensifier significativement la lutte contre les combattants étrangers participant aux conflits armés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Selon les renseignements américains, 12 000 citoyens de 74 pays combattent du côté des extrémistes en Syrie et en Irak.

Une source diplomatique russe a annoncé que dans l'ensemble, ce document avait déjà été approuvé par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et qu'il faisait actuellement l'objet de pourparlers avec les dix membres non permanents. Selon une source du gouvernement russe, la Russie avait préalablement soutenu la résolution américaine car elle tente d'attirer depuis longtemps l'attention des acteurs internationaux sur ce phénomène dangereux.
Toutefois, selon elle, il est primordial pour Moscou que le projet de document parle bien précisément de la lutte contre l'EI, le Front al-Nosra et d'autres groupes radicaux liés à Al-Qaïda.

Moscou a en effet remarqué que les déclarations de certains représentants du département d'Etat américain pouvaient laisser penser que Washington souhaiterait étendre l'application de ce document à d'autres régions. Or de nombreux pays occidentaux avaient soutenu, avant la trêve actuelle dans le Donbass, l'exigence de Kiev de reconnaître les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk autoproclamées comme des "groupes terroristes", ce à quoi la Russie s'opposait fermement. Et si au dernier moment une formulation plus large était inscrite dans la résolution, la Russie pourrait utiliser son droit de veto, explique la source.

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