Londres propose à l'Ecosse une autonomie élargie au lieu de l'indépendance

© Flickr / Màrtainn MacDhòmhnaillRossiïskaïa gazeta
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L'Ecosse n'a jamais été aussi près de prendre son indépendance totale du Royaume-Uni, écrit mardi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

L'Ecosse n'a jamais été aussi près de prendre son indépendance totale du Royaume-Uni, écrit mardi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Cependant, Londres est persuadé qu'il peut encore faire à l'Ecosse des propositions difficiles à refuser.

"Cette semaine, le parlement britannique présentera un plan d'action qui prévoit l'octroi de pouvoirs élargis à l'Ecosse", a annoncé aux journalistes le chancelier de l'Echiquier britannique George Osborne. "Un plan d'action pour élargir les pouvoirs de l'Ecosse sera présenté dans les jours à venir. Il prévoit une grande liberté en matière d'imposition, de dépenses et de sécurité sociale. L'Ecosse recevra le meilleur des deux mondes", a-t-il déclaré en précisant que ces opportunités s'offriraient à l'Ecosse uniquement si elle renonçait au rêve de l'indépendance totale.

Pour le gouvernement britannique il ne s'agirait pas de la première concession pour l'Ecosse. Ainsi en 1997, grâce au référendum l'Ecosse avait rétabli son propre parlement. Mais les pouvoirs de cet organisme étaient significativement limités par le parlement. Les Ecossais ne prennent eux-mêmes de décisions que dans le domaine de l'éducation, de la santé, de l'agriculture, de l'environnement, des transports et du tourisme. Le parlement écossais contrôle également les organismes du pouvoir exécutif. Les Ecossais espéraient qu'avec le temps, les pouvoirs du parlement seraient élargis mais Londres a toujours esquivé habilement cette question. Aujourd'hui, la position du Royaume-Uni vis-à-vis de l'extension des pouvoirs de l'autonomie a changé.

Le premier ministre écossais Alex Salmond n'est pas dupe: il pense que ces propositions de la part de Londres ne sont qu'une tentative de changer la situation au dernier moment. "Ces mesures urgentes sont dues à la panique de Londres face au soutien croissant de la campagne pour l'indépendance", a-t-il déclaré.

En Ecosse même, les opposants à l'indépendance rejoignent la position de Londres.

Les unionistes sont convaincus que la sortie du Royaume-Uni présente bien plus de risques (notamment économiques) que d'avantages. "Nous n'avons pas d'image positive concrète de ce que serait l'Ecosse en cas d'indépendance, ni en ce qui concerne ses possibilités, ni en ce qui concerne la sécurité que nous confère l'adhésion au Royaume-Uni. Et les pouvoirs plus larges que les indépendantistes demandent peuvent être obtenus sans séparation", a déclaré le chef de file des unionistes Alistair Darling.

Les Ecossais qui prônent l'indépendance soulignent que Londres n'a rien de nouveau à proposer à Edinbourg. Le plan consiste au fond à établir un agenda par étapes pour l'octroi des pouvoirs exigés depuis longtemps par les Ecossais. Le 18 septembre, les Ecossais devront donc faire un choix entre une autonomie limitée et la capacité à décider librement de leur propre sort.

Toutefois, Londres a d'autres moyens de pression plus fermes sur Edinbourg. Ainsi, le leader de l'opposition parlementaire Ed Miliband a récemment averti que l'Angleterre pourrait tracer une frontière avec l'Ecosse si cette dernière votait pour l'indépendance. "Si vous ne voulez pas avoir une véritable frontière avec nous, dans tous les sens du terme, alors votez pour le maintien de vos territoires comme partie intégrante du Royaume-Uni", a déclaré Ed Miliband.

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