Moscou ne modifiera pas ses contrats gaziers avec l'Ukraine

© RIA Novosti . Sergey Kozlov / Accéder à la base multimédiaRossiïskaïa gazeta
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La Russie compte poursuivre les négociations avec l'Ukraine et l'Union européenne sur les fournitures de gaz, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

La Russie compte poursuivre les négociations avec l'Ukraine et l'Union européenne sur les fournitures de gaz, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Mais quoi qu'il arrive, les contrats en vigueur avec l'Ukraine ne seront pas modifiés pendant les cinq prochaines années.

Cette annonce a été faite par le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak à l'issue de la réunion trilatérale Union douanière-Ukraine-UE qui s'est tenue à Minsk.

Il est certain dès à présent que des quantités de gaz supplémentaires ne pourront être accordées à l'Ukraine qu'à une seule condition: un paiement intégral et dans les délais des livraisons. "Nous sommes toujours prêts à vendre - si l'argent est versé", a souligné Alexandre Novak.

Cette déclaration ne signifie pas pour autant que la partie russe a l'intention d'introduire de nouveaux termes dans les contrats en vigueur. "Le contrat de transit est valable jusqu'en 2019 et au moins jusqu'à cette date, il ne doit pas être modifié", a noté le ministre.

Il n'est pas non plus prévu de fermer le robinet pour les consommateurs européens. "Cela leur serait nuisible et ce n'est dans l'intérêt de personne, surtout pas de l'Ukraine", a déclaré Alexandre Novak.

Autre nuance en ce qui concerne les fournitures et le transit de gaz via l'Ukraine: cette dernière a une nouvelle fois engagé des démarches pour confier la gestion de son propre système de transport de gaz aux partenaires européens et américains. Ils pourraient ainsi se voir proposer, entre autres, de louer certains gazoducs magistraux. Selon les experts, la proposition de Kiev a pour l'instant peu de chances d'intéresser les investisseurs des pays tiers.

"J'ai du mal à croire que quelqu'un veuille investir son argent avec les risques géopolitiques actuels", analyse Sergueï Pikine, directeur de la Fondation pour le développement énergétique. D'après lui, si des compagnies acceptaient de prendre en charge le système de transport de gaz de l'Ukraine, ce serait uniquement sous la forme de consortium, pas séparément, et avec les garanties de leur propre gouvernement. Mais ils ne peuvent pas imposer à la Russie leurs conditions sur les fournitures gazières, soulignent les experts. "Les fournitures sont définies par contrat, et personne ne voudra se brouiller avec Gazprom, qui travaille avec ces mêmes compagnies sur le marché européen", affirme Sergueï Pikine.

Quoi qu'il en soit, de nombreux problèmes se sont accumulés dernièrement sur la question gazière. Certains d'entre eux pourraient être réglés dès vendredi. Alexandre Novak rencontrera demain à Moscou Günther Oettinger, commissaire européen à l'énergie. Le ministère de l'Energie rapporte que l'un des thèmes centraux des entretiens sera précisément la sécurité du transit gazier en Europe via l'Ukraine et la réalisation du projet South Stream. Prochainement se poursuivront les pourparlers trilatéraux avec la participation, cette fois, de la partie ukrainienne. Rappelons que toute une série de rencontres trilatérales au niveau des ministres de l'Energie de Russie, d'Ukraine et de l'UE s'est interrompue mi-juin. A l'époque, Kiev n'avait toujours pas remboursé sa dette gazière de plusieurs milliards de dollars. Depuis, le gaz est acheminé en Ukraine uniquement pour effectuer le transit à destination de l'Europe.

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