Kiev et l'Occident reconnaissent la catastrophe humanitaire dans l'est de l'Ukraine

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Enfin un terrain d'entente sur le dossier ukrainien: Washington, l'UE et même Kiev en la personne du président Piotr Porochenko ont verbalement adhéré à la position de Moscou, selon qui l'est ukrainien a besoin d'une aide humanitaire de toute urgence, écrit lundi 11 août le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Enfin un terrain d'entente sur le dossier ukrainien: Washington, l'UE et même Kiev en la personne du président Piotr Porochenko ont verbalement adhéré à la position de Moscou, selon qui l'est ukrainien a besoin d'une aide humanitaire de toute urgence, écrit lundi 11 août le quotidien Rossiïskaïa gazeta. Personne ne s'oppose à ce que cette assistance soit délivrée sous l'égide internationale.

Des négociations téléphoniques difficiles ont eu lieu pendant tout le week-end. Vendredi, les militaires ukrainiens ont accusé la Russie d'être sur le point d'envahir l'Ukraine sous prétexte d'aide humanitaire. Mais l'"invasion" a "échoué". Le porte-parole du président russe

Dmitri Peskov a éclairci la situation: "Nous avons du mal à comprendre à quoi la partie ukrainienne faisait allusion. Les forces russes n'ont fait aucune tentative d'invasion".

Par ailleurs, il a souligné que la situation humanitaire dans l'est de l'Ukraine était particulièrement préoccupante. Cette catastrophe est aujourd'hui prioritaire. La Russie a proposé mardi dernier au Conseil de sécurité des Nations unies d'envoyer une mission humanitaire russe dans l'est de l'Ukraine sous l'égide et avec l'accompagnement du Comité international de la Croix-Rouge. Kiev avait alors déclaré qu'il règlerait lui-même le problème et qu'il n'y avait pas de crise humanitaire en Ukraine. Les pays occidentaux avaient une fois de plus bloqué l'initiative de Moscou au Conseil de sécurité.

Aujourd'hui l'Occident et Porochenko semblent avoir reconnu la catastrophe humanitaire dans l'est ukrainien. Le 9 août, à l'initiative des USA, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain John Kerry.

Le ministre russe a une nouvelle fois appelé à soutenir l'initiative de Moscou pour le déploiement d'une mission humanitaire dans le sud-est de l'Ukraine en coordination avec les organisations internationales compétentes. Kerry a répondu que les autorités de Kiev travaillaient déjà dans ce sens.

Après quoi, le "meilleur ami du peuple ukrainien", le vice-président américain Joe Biden, a téléphoné à Kiev. Selon la Maison blanche, Porochenko a informé Washington de ses contacts avec le Comité international de la Croix-Rouge concernant les efforts de cette organisation pour la "redistribution de l'aide humanitaire de plusieurs parties parmi les populations touchées dans l'est de l'Ukraine". Mais ce n'est pas ce qu'on attendait de Kiev.

C'est alors la chancelière allemande Angela Merkel qui a téléphoné à Porochenko. Seulement après cette conversation, le président ukrainien a accepté l'envoi d'une mission humanitaire à Lougansk. "Nous sommes prêts à accepter une aide humanitaire, à condition que cette mission soit internationale, sans aucun encadrement militaire, arrive uniquement par les postes frontaliers contrôlés par les gardes-frontières ukrainiens et soit encadrée par les militaires ukrainiens pour assurer la sécurité de la mission", a déclaré Porochenko. C'est précisément le point sur lequel Moscou insiste depuis une semaine. Sachant que les habitants de Lougansk ne sont pas les seuls, dans l'est de l'Ukraine, à avoir besoin d'aide.

 

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