Kiev confirme l'emploi de mercenaires dans l'est de l'Ukraine

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Après presque cinq mois de confrontation armée en Ukraine, les autorités du pays ont officiellement reconnu que des mercenaires étrangers combattaient contre les forces d'autodéfense du Donbass, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Après presque cinq mois de confrontation armée en Ukraine, les autorités du pays ont officiellement reconnu que des mercenaires étrangers combattaient contre les forces d'autodéfense du Donbass, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Il pourrait s'agir d'au moins 300 mercenaires des USA et d'Europe.

Selon le porte-parole de "l'opération antiterroriste" Alexeï Dmitrachkovski, cité par RIA Novosti, "des étrangers participent à l'opération. Cela a été annoncé à plusieurs reprises". Jusqu'à présent, Kiev avait nié la participation directe d'étrangers dans les événements en Ukraine et tous les communiqués informant de la présence de mercenaires venaient des forces d'autodéfense ou des informateurs anonymes de l'armée ukrainienne.

Plus tôt, se référant à une source militaro-diplomatique de Kiev, l'agence Interfax rapportait l'arrivée en Ukraine de 300 mercenaires ayant une riche expérience dans des opérations militaires dans des points chauds entre l'Irak et la Syrie. Interfax indiquait qu'il s'agissait de citoyens venant des USA, de Pologne et d'autres "pays civilisés".

La présence d'Américains et de Polonais dans le Donbass n'est plus un secret pour les forces d’autodéfense depuis longtemps. Selon leurs informations, au moins 43 combattants polonais de la société privée ASBS Othago participent aux opérations punitives, dont au moins huit pilotes. En outre, l'un des dirigeants de cette société, Jerzy Dziewulski, a été pris en photo par des journalistes ukrainiens en compagnie du président du parlement Alexandre Tourtchinov, qui s'était rendu en juin à Slaviansk.

"Selon les forces d'autodéfense, près de 200 tueurs ont été envoyés en Ukraine par les sociétés privés américaines Halo Trust, Greystone et CubicApple. De plus, une quinzaine d'Italiens offrent leurs services "consultatifs" sur le théâtre des opérations. Tous "travaillent" dans le cadre de groupes tactiques subversifs de 4 à 6 hommes. Cette information a été niée à plusieurs reprises au niveau officiel par Kiev, Washington et Varsovie.

Enfin, les chefs des bataillons de défense territoriale "Azov", "Donbass" et d'autres ne cachent pas non plus la présence dans leurs rangs de "volontaires" de Croatie, du Kosovo, des pays baltes et de Scandinavie, ce qu'ils ont mentionné à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. Ces informations viennent d'être confirmées dans la région de Lougansk où a été capturé le Suédois Michael Skilt – un instructeur tireur d'élite du bataillon "Azov", néonazi convaincu et activiste du Maïdan.

Le service de presse de l'opération antiterroriste a été forcé de reconnaître la présence de mercenaires après une nouvelle annonce des forces d'autodéfense concernant l'élimination progressive de la zone dite "Chaudron sud", où selon les services de renseignement il reste de nombreux mercenaires qui ne veulent pas "se replier" sur le territoire russe, à l'instar des soldats ukrainiens. "Les mercenaires occidentaux ne se cachent même plus. Je sais que des Polonais sont venus combattre les forces d'autodéfense, ils utilisent leur propre matériel et équipage: des avions et des chars. Le matériel des pays d'Europe de l'Est est fourni aujourd'hui à Kiev. C'est pourquoi on continue à nous envoyer de nouveaux blindés, alors qu'on en a abattu un très grand nombre", a déclaré hier à RIA Novosti Vladimir Stepanov, chef adjoint de l'unité Prizrak des forces d'autodéfense qui retient l'offensive des troupes ukrainiennes dans le nord-ouest de la région de Lougansk.

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