Londres renforce le contrôle sur la propagation de l'islam dans les écoles publiques

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Les autorités britanniques veulent renforcer le contrôle dans les écoles publiques pour empêcher la propagation de l'islamisme, écrit jeudi le quotidien Kommersant.

Les autorités britanniques veulent renforcer le contrôle dans les écoles publiques pour empêcher la propagation de l'islamisme, écrit jeudi le quotidien Kommersant.

Selon un rapport d'experts, des islamistes auraient intégré plusieurs écoles de Birmingham pour promouvoir leurs valeurs auprès des élèves. Le conseil municipal est au courant de l'activité de ces musulmans radicaux mais n'a, jusqu'à présent, pris aucune mesure significative.

La ministre de l'éducation britannique Nicky Morgan a annoncé que les autorités renforceraient le contrôle des conseils scolaires et des enseignants. Ces derniers seront renvoyés et ne pourront pas être réhabilités s'ils s'avère qu'ils non pas pu ou voulu protéger les élèves des extrémistes.

Parmi les cas cités dans le rapport de Peter Clarke, ex-chef de la section antiterroriste de Scotland Yard, on note le remplacement des cours de français par les cours d'arabe, le renvoi d'enseignants non musulmans, l'instauration de réunions religieuses islamiques régulières (séparées pour les garçons et les filles), l'annulation des cours d'éducation sexuelle, l'enseignement du créationnisme comme théorie scientifique, ainsi que l'organisation de pèlerinages en Arabie saoudite sous couvert de voyages éducatifs. Il s'est également avéré que dans de nombreuses écoles, des posters avec des citations du Coran étaient accrochés dans les salles, alors que certains enseignants qualifiaient de kâfirs (infidèles) les enfants qui refusaient de prier. Peter Clarke a été interpelé par une correspondance entre les enseignants d'une école dans un groupe fermé sur les réseaux sociaux: on y parlait dans des termes très violents des homosexuels et on exprimait des doutes sur la version officielle des attentats au marathon de Boston et de l'assassinat du soldat américain Lee Rigby.

"Birmingham fait partie des trois premières villes britanniques les plus touchées par l'extrémisme. Mais je pense que ce problème n'est pas local, il faut à présent examiner la situation dans d'autres villes", a déclaré Haras Rafiq, porte-parole de la fondation Quilliam qui œuvre contre l'extrémisme. Selon lui, il faut tout d'abord fermer l'accès aux établissements scolaires à ceux qui pourraient prononcer des propos racistes. Haras Rafiq fait référence aux enseignants islamistes de Birmingham qui qualifiaient les femmes blanches de "prostituées" et imposaient aux enfants des opinions antichrétiennes. L'expert a critiqué le conseil municipal de Birmingham, dont les membres étaient au courant de la situation depuis deux ans déjà mais disent chercher encore un terrain d'entente avec les leaders de la communauté musulmane faisant partie du personnel enseignant. Les responsables ont décidé de ne pas exacerber la situation, craignant d'être accusés d'intolérance.

Les musulmans de Birmingham ont très douloureusement réagi à ces accusations. En quittant son poste de responsable de plusieurs écoles de Birmingham, le chef de la communauté musulmane locale Tahir Alam a déclaré qu'il s'agissait de persécution pour des motifs politiques. Selon lui, Peter Clarke est loin d'avoir visité toutes les écoles mentionnées dans son rapport et il est très sélectif dans le choix des faits. Tahir Alam est persuadé que derrière les accusations des musulmans de Birmingham se trouve l'ex-ministre de l'Education Michael Gove, qui a été démis de ses fonctions la semaine dernière pour sa cote de popularité extrêmement basse.

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